Happy Birthday : |
© AFP/Emmanuel Dunand
Francis Joyon
à la barre de son trimaran Idec, le 16 mai 2013 à New York
Le Français Francis Joyon , qui va tenter de battre le record de l'Atlantique nord en solitaire à la barre de son maxi trimaran Idec (30 m), a franchi la ligne de départ fictive au large de New York à 09h15 GMT.
Le record entre New York -une bouée située au large, à l'emplacement de l'ex-phare d'Ambrose- et le cap Lizard (sud-ouest de l'Angleterre) est détenu depuis 2008 par un autre Français, Thomas Coville , en 5 j 19 h 29 min.
Coville avait établi ce temps de référence avec son maxi trimaran Sodebo, un quasi sistership d'Idec, un plan Irens-Cabaret.
Pour améliorer ce record, Joyon va devoir tenir une moyenne supérieure à 21 noeuds (38,8 km/heure) et passer à la verticale de Lizard avant le lundi 17 juin à 04h45 GMT.
S'il y arrive, Joyon (57 ans) ajoutera le seul grand record en solo qui manque encore à son palmarès.
Il détient déjà ceux du tour du monde (57 j 13 h 34 min), de la Route de la Découverte (8 j 16 h 07 min) entre Cadix (Espagne) et San Salvador (Bahamas) et de la plus grande distance parcourue en 24 heures (666 milles/1233,4 km, à 27,5 noeuds de moyenne).
Mardi, le vent de sud-ouest était au rendez-vous à Ambrose et, en dépit d'une forte houle, Joyon a pu d'emblée lâcher les chevaux, se caler sur les bases du record, avec des vitesses en permanence supérieures à 23 noeuds.
"La houle était contraire à la marche du bateau en quittant Ambrose", a expliqué à la mi-journée le skipper d'Idec, manifestement heureux d'être à nouveau seul en mer.
Les dernières heures dans la marina Gateway de Brooklyn (New York) ont été agitées. "Je n'ai pas eu le temps de procéder à l'avitaillement, a raconté Joyon. J'ai demandé de l'aide à un gars sur les pontons. C'était un Russe. Il m'a fourni de la nourriture de son pays. Je vais donc manger russe toute la semaine..."
"La fenêtre météo n'est pas extraordinaire, mais on fait avec ce que l'on a", a poursuivi Joyon, qui a pris la décision de partir après s'être concerté avec son routeur Jean-Yves Bernot.
"Je sais que je dois bénéficier de bonnes conditions sur les deux premiers tiers du parcours et qu'il subsiste, selon les modèle météo, une incertitude sur l'arrivée, suivant la route que suivra la dépression que nous avons choisi de chevaucher", a-t-il poursuivi, avant de signaler qu'il venait "juste de passer entre deux baleines".
"C'était sympa! Elles se sont suffisamment écartées à mon passage pour que je n'ai pas à manoeuvrer", a-t-il conclu.