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© AFP/Josh Edelson
Emirates Team New Zealand (à gauche) lors de la Coupe Louis Vuitton avec Luna Rossa (à droite) le 24 août 2013 à San Francisco
Les Néo-Zélandais étaient sur le point dimanche de remporter leur 3e Coupe Louis-Vuitton, les éliminatoires des challengers de la Coupe de l'America, après un 6e succès samedi à San Francisco (Californie) contre leurs adversaires italiens de Luna Rossa.
Les Kiwis auraient pu l'emporter dès samedi car une deuxième régate était programmée dans la foulée de la première. Mais les conditions météo se sont dégradées dans la baie de San Francisco, avec un vent soufflant à 26 noeuds (48 km/h), bien au-dessus des 22,3 noeuds maximum fixés par le comité de course pour des raisons de sécurité.
Depuis la mort d'un équipier britannique lors du chavirage du challenger suédois Artemis le 9 mai dernier, les organisateurs ne veulent prendre aucun risque avec ces machines surpuissantes que sont les catamarans AC72, hybrides d'avions et de voiliers propulsés par des ailes rigides de 40 m de hauteur, capables de voler au-dessus de l'eau à trois fois la vitesse du vent une fois montés sur leurs foils.
Emirates Team New Zealand (ETNZ) mène donc par 6 victoires à 1 contre Luna Rossa (abandon des Kiwis dans la 2e manche sur avarie) et le 8e duel aura lieu dimanche, avec un départ prévu à 13h10 locales (22h10 heure française). Le vainqueur de la Coupe Louis-Vuitton sera le challenger qui aura le premier enregistré sept victoires.
A ce stade, on voit mal comment les Italiens -même s'ils progressent à chaque course- pourraient revenir sur les Néo-Zélandais et l'emporter, tant la domination des All Blacks de la voile est impressionnante.
En toute logique, les Kiwis devraient donc empocher leur 3e Coupe Louis-Vuitton après celles de 1995 (Black Magic) et 2007 (ETNZ, déjà), puis affronter le "defender" américain Oracle Team USA. Ce sera à partir du 7 septembre, lors de la 34e édition de la Coupe de l'America, la plus célèbre et la plus ancienne course de voile, née en 1851. Le premier bateau à gagner 9 régates (17 au total) l'emportera.
Les Américains ont toutes les raisons d'être inquiets...
Samedi, les Kiwis ont une nouvelle fois fait une démonstration époustouflante des capacités de leur machine de guerre et de la maîtrise de leur équipage de onze personnes.
"Le top du top"
Barré comme d'habitude par Dean Barker , Aotearoa, leur AC72, a atteint la vitesse incroyable de 47,18 noeuds (87,3 km/heure ou 24m/sec), améliorant ainsi de presque 3 noeuds son précédent record.
"Nous avions déjà dépassé cette vitesse en entraînement, a déclaré le numéro 1 (équipier d'avant) Adam Beashel. Nous commençons à nous y habituer. Quel dommage que nous n'ayons pas atteint la barre des 50 noeuds (92,6 km/heure, ndlr). Ce serait formidable d'être les premiers à y parvenir. Nous allons y travailler et tenter de le faire avant la fin de la compétition".
"Lorsque la vitesse augmente, la marge d'erreur à la barre et aux réglages se réduit considérablement, a toutefois rappelé Barker. Vous devez tout faire pour maintenir le bateau en équilibre".
"Régater à bord des AC72 est vraiment fantastique, a-t-il ajouté. C'est le top du top!"