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Les équipages suisses occupaient jeudi soir les deux premières places des Extreme Sailing Series (ESS) de Singapour, régates inaugurales de la saison 2014 pour ces catamarans ultra rapides d'une douzaine de mètres menés par cinq personnes.
Huit manches ont été disputées sur ce plan d'eau qui est l'un des plus étriqués du circuit, dans un vent irrégulier d'une dizaine de noeuds et perturbé par la proximité de gratte-ciels très élevés.
Au terme de cette première journée, le Suisse Jérôme Clerc et ses quatre équipiers de Realstone occupaient la première place du classement général provisoire avec 53 points. Alinghi, l'autre Extreme 40 suisse, skippé par l'Américain Morgan Larson, pointait à la deuxième place (50).
Le Français Franck Cammas (Groupama) et son équipage étaient troisièmes (48), devant les Néo-Zélandais de Dean Barker (Emirates Team New Zealand), deux points derrière.
Aucun des douze équipages présents ne s'est véritablement détaché jeudi, et même les meilleurs ont enregistré des contre-performances.
Le quadruple champion olympique britannique Ben Ainslie (J.P. Morgan BAR), 5e au classement général provisoire avec 43 points, a été le seul à remporter deux manches, mais il a aussi encaissé trois mauvais résultats.
Et le vainqueur des ESS 2012 et 2013, le Britannique Leigh McMillan (The Wave Muscat), n'était que 9e jeudi soir. Pour gagner ici, avait-il souligné en conférence de presse, "il faut être régulier et garder son calme". Ce qu'il avait manifestement oublié lorsque, prioritaire, il a percuté de plein fouet GAC Pindar dans la 6e manche...
Plus de peur que de mal mais beaucoup de travail pour l'équipe technique de GAC Pindar dans les heures qui viennent.
- "Etre opportuniste" -
"On a fait une super journée (...) malgré le fait qu'un de nos équipiers soit malade aujourd'hui et ait été remplacé sur l'eau par notre préparateur au poste de numéro 1", a pour sa part indiqué Clerc. "C'est le premier jour de course, les équipes vont se rôder, on reste les outsiders!"
"Les conditions étant plus ventées que ce qu'on attendait, a déclaré Cammas. C'était un peu plus chaud sur l'eau que ce que l'on imaginait. Dans cet espace plutôt réduit, ca s'est finalement assez bien goupillé (...). Les risées entre les immeubles étaient comme prévu assez 'shifty' (variables) de tous les côtés".
"Il fallait un peu de chance, a-t-il ajouté, se trouver dans les bonnes situations, essayer d'anticiper les choses, être opportuniste en somme! Ce qui est marrant, c'est que ce n'est jamais joué d'avance, on peut être dernier à la première bouée et revenir pas loin des premiers car on a parfois une meilleure vision de l'arrière".
Ces régates -qui se terminent dimanche- mettent aux prises des ténors de la dernière Coupe de l'America, comme Barker (finaliste malheureux en septembre à San Francisco) et Ainslie (tacticien à bord d'Oracle Team USA, le vainqueur américain), des coureurs polyvalents comme Cammas mais aussi des spécialistes de la voile olympique comme le Laseriste russe Igor Lisovenko (Gazprom Team Russia) ou l'Australien Steve Jarvin (GAC Pindar), sept fois champion du monde de skiff 18 pieds.