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Le Britannique Ben Ainslie , le plus grand régatier de tous les temps, veut gagner la prochaine Coupe de l'America et aimerait aussi s'attaquer au Trophée Jules-Verne, le record du tour du monde à la voile sans escales et en équipage, détenu par des Français.
Ainslie, 37 ans, était tacticien à bord du catamaran AC72 américain d'Oracle Team USA qui a remporté (9 victoires à 8) la 34e "Cup" en septembre dernier à San Francisco, à l'issue de l'un des plus fantastiques come-backs de l'histoire du sport face au challenger néo-zélandais Emirates Team New Zealand.
Le Britannique, qui a obtenu quatre médailles d'or et une d'argent aux jeux Olympiques en Laser et en Finn, participe jusqu'à dimanche aux Extreme Sailing Series (ESS) de Singapour, courses de catamarans d'une douzaine de mètres de long menés par des équipages de cinq personnes.
Pour monter une équipe britannique en vue de gagner la prochaine Coupe de l'America, plus vieux trophée sportif au monde (1851) et Graal de la voile, Ainslie tente de réunir environ 100 millions de dollars US.
"Ca se présente bien. Nous travaillons avec des partenaires venant du secteur privé", a-t-il affirmé à l'AFP, précisant qu'une annonce pourrait être faite une fois que le "protocole" de la prochaine Coupe (date et lieu des régates, type de bateau retenu) sera connu, en principe fin mars.
Ainslie souhaite également s'attacher les services de son compatriote Adrian Newey, l'un des +gourous+ de la Formule 1.
"Nous avons parlé à (...) des gars comme Adrian Newey, qui est un très bon marin", a-t-il déclaré. "Je ne pense pas qu'on pourrait avoir Adrian avec nous à plein temps mais s'il pouvait participer (à notre campagne) quand il a un moment de libre et travailler avec notre équipe architecturale, ce serait un énorme avantage".
Newey est le directeur technique de l'écurie Red Bull Racing, championne du monde quatre fois consécutivement de 2010 à 2013.
- Le Jules-Verne "me tente vraiment" -
Ainslie a expliqué que les huit grands prix des ESS 2014 font partie de sa préparation en vue d'une campagne pour la "Cup".
"C'est le seul circuit cette année qui soit comparable à la Coupe de l'America, avec des régates de catamarans, a-t-il dit. C'est important de ce point de vue là. Cela nous permet d'essayer différents équipiers tout au long de la saison et de voir comment ils se comportent avec le reste de l'équipage".
Ainslie a ensuite écarté tout retour à la voile olympique. "L'idée ne m'a jamais effleuré, a-t-il souligné. Je suis quelqu'un d'assez direct: quand je décide quelque chose, je ne reviens pas dessus".
Le Britannique ne cache en revanche pas son intérêt pour la Volvo Ocean Race (la course autour du monde en équipage avec escales), "qui a toujours été haut placée dans la hiérarchie de la voile, qui mérite d'être essayée".
Mais, a-t-il poursuivi, il y a "une chose qui me tente vraiment: c'est le Trophée Jules-Verne. Ce serait vraiment super d'essayer de le battre".
"C'est un objectif à long terme, un rêve, a souligné Ainslie. Seuls les Français ont battu ce record et nous devons encore apprendre un petit peu. Un jour, peut-être..."
Le Trophée Jules-Verne appartient au Français Loïck Peyron qui, à la barre du trimaran géant (40 m) Banque Populaire V et avec ses 13 équipiers, l'a battu en 45 j 13 h et 42 min en janvier 2012.