Happy Birthday : |
© AFP/Noah Berger
Le bateau américain Oracle après sa victoire contre les Néo-Zélandais d'Emirates dans la 34e édition de la Coupe de l'America, le 25 septembre 2013 en baie de San Francisco
Le Français Guillaume Verdier, l'un des architectes du challenger néo-zélandais battu par le "defender" Oracle Team USA en finale de la Coupe de l'America, s'est déclaré "extrêmement étonné" par l'amélioration soudaine -et tardive- des performances du catamaran américain.
"Je suis extrêmement étonné qu'on ait pu augmenter la vitesse au près (contre le vent, ndlr) de l'AC72 d'Oracle Team USA de plus de 20% en 24 heures", a-t-il confié lundi dans un entretien à l'AFP.
Selon Verdier, cette amélioration spectaculaire des performances du catamaran américain, qui était mené 8 à 1 par Emirates Team New Zealand le 18 septembre au soir de la 11e régate, s'est accompagnée d'une plus grande stabilité en vol de l'AC72 d'Oracle, ce qui n'était pas son point fort jusque là.
Le 19 septembre, les Américains remportaient le premier d'une série ininterrompue de 8 succès, couronnée par une victoire finale 9 à 8 dans la 34e "Cup" six jours plus tard.
"Du jour au lendemain, ils (les Américains) sont devenus plus stables que nous et plus rapides", a ajouté Verdier, se défendant toutefois de polémiquer ou de vouloir apparaître comme un "mauvais perdant".
"On est tous admiratifs face à la performance de Jimmy Spithill (le barreur du catamaran américain), du tacticien (le Britannique Ben Ainslie ), de ce qu'ils ont réussi à faire et, d'une façon générale, de ce qu'ils ne se soient pas effondrés, a-t-il d'ailleurs souligné. Cette force morale nous a impressionnés".
En outre, l'architecte français ne rejette pas certaines des explications fournies ensuite par Oracle, telles qu'un meilleur réglage de l'aile rigide ou le solutionnement de problèmes de cavitation sur les safrans (gouvernails).
Mais les Américains ont-ils en plus installé un système d'asservissement mécanique des foils -ces dérives en L majuscule, permettant aux AC72 de déjauger et de mieux voler au-dessus de l'eau au près (contre le vent)- et les jaugeurs ont-ils été abusés? En disposaient-ils dès le départ mais ne l'ont-ils mis au point, maîtrisé, que pendant la finale, entre le 10 (quand ils ont fait jouer leur "joker", permettant de ne pas courir sans être pénalisés) et le 12 septembre, quand les régates ont repris?
Beaucoup de ces questions resteront sans doute sans réponse, observe Guillaume Verdier, mais au vu des rumeurs il eut été sain que ce point soit éclairci, qu'une page soit tournée et qu'on puisse attaquer une nouvelle campagne sans arrière pensées.