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L'équipage américain d'Oracle Team USA après une régate contre l'Emirates Team New Zealand, le 12 septembre 2013 à San Francisco
Le "defender" Oracle Team USA (OTUSA), jusqu'ici largement dominé par son challenger néo-zélandais, a relevé la tête en gagnant l'unique régate disputée samedi en finale de la Coupe de l'America à San Francisco, relançant du même coup l'intérêt pour la course.
La seconde manche de la journée, qui devait être la 9e régate de cette finale de la 34e "Cup", a été annulée par les organisateurs en raison des conditions météo (vent trop fort), alors que la course était lancée et que les deux bateaux attaquaient le bord de près, enchaînant les virements de bords.
OTUSA avait remporté la première (et, finalement, seule) course de la journée, un spectacle auquel les milliers de spectateurs massés sur les quais n'étaient guère habitués.
Dans la deuxième manche, les Néo-Zélandais -partis en tête- devançaient les Américains de quelques longueurs, après avoir passé la première "porte" 7 secondes devant leurs adversaires.
Selon le règlement, la course doit être abandonnée si le vent dépasse 23 noeuds (42,5 km/heure) pendant plus de 5 minutes. Ce qui fut fait, les organisateurs ne voulant prendre aucun risque après le décès, le 9 mai, d'un équipier britannique du challenger suédois Artemis lors d'un entraînement.
Le score officiel reste donc de 6 à 0 en faveur des Néo-Zélandais. OTUSA a en effet été sanctionné pour avoir triché en 2012 dans des régates préparant à la "Cup" et doit encore en gagner 9 pour conserver le trophée enlevé en 2010 à Valence (Espagne), six de plus que les Néo-Zélandais.
La victoire américaine était leur 2e depuis le début de la compétition, le 7 septembre, après celle de dimanche dernier.
Quasi chavirage des Néo-Zélandais
Cette première manche a été fertile en émotions, surtout pour l'équipage néo-zélandais qui est passé très près de la catastrophe.
ETNZ a en effet été à deux doigts d'un chavirage lors du bord de près (surnommé le "Kiwi Leg" par les médias américains), revenant miraculeusement à l'endroit après avoir levé la coque au vent presque à la verticale, à la suite semble-t-il d'un problème avec le système hydraulique commandant le mât-aile.
"Heureusement, le bateau est revenu" à plat, a ensuite expliqué le skipper néo-zélandais Dean Barker , d'un calme impressionnant.
ETNZ, qui était en tête de quelques longueurs au moment de ce quasi chavirage, a laissé échapper la course, les Américains profitant de cet incident très spectaculaire pour s'emparer de la tête et ne plus la lâcher.
OTUSA, skippé par l'Australien Jimmy Spithill, a franchi la ligne d'arrivée 52 secondes devant les Néo-Zélandais, qui n'avaient jusqu'ici perdu qu'une seule manche, de seulement 8 secondes.
Oracle Team USA - qui était équipé samedi d'un nouveau bout-dehors, plus court que celui avec lequel les Américains naviguaient jusqu'ici - a donné l'impression d'être plus rapide au près que les jours précédents, de mieux manoeuvrer.
Les deux bateaux avaient opté pour des petits focs, plus faciles à virer.
Curieusement, la défaite des Néo-Zélandais dans la première course de la journée était également la 2e au cours de laquelle le directeur de l'équipe, le charismatique Grant Dalton , n'était pas à bord. Dalton était de retour dans l'équipage pour la seconde régate avortée.
Deux autres courses sont prévues dimanche.
heg/mam