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Ce que Paris déploie pour les JO 2024
En compétition contre Budapest, Los Angeles et Rome, Paris a révélé la semaine dernière son plan d’attaque pour devenir la ville hôte des Jeux Olympiques 2024. Pourtant, il y a un an encore, Anne Hidalgo ne se montrait pas en faveur d’une candidature parisienne, se remémorant sans doute la mauvaise expérience de la campagne de 2005, ainsi que la mauvaise posture dans laquelle s’était retrouvé Bertrand Delanoë suite à la défaite de Paris face à Londres pour les JO 2012.
Aujourd’hui, le regard de la maire de Paris sur les JO 2024 a changé du tout au tout. Elle s’est mise d’accord avec le comité de candidature de Paris 2024 pour investir la somme de 6,2 milliards d’euros pour l’organisation de l’événement sportif très prestigieux. Les premiers 3,2 milliards d’euros seront utilisés pour les jeux et seront financés par le Comité international olympique (CIO), tandis que les autres 3 milliards d’euros seront utilisés pour l’accompagnement des jeux et seront apportés par des partenariats et des financements publics ou privés. Parmi ses partenaires, figure la FDJ, qui, selon une récente étude ne reverse que 2% de son chiffre d’affaires aux œuvres caritatives, mais n’y voit par contre pas d’inconvénient à verser 2 millions d’euros minimum aux JO 2024.
Le comité de candidature de Paris veut mettre toutes les chances de son côté pour remporter les JO 2024, et pour cela, il envisage d’utiliser les lieux emblématiques de la ville lumière pour accueillir quelques épreuves. A titre d’exemple, le Bourget devrait accueillir badminton et volley-ball, le Zénith pourrait se transformer en ring de boxe, les Invalides devrait voir les flèches fuser, le Champs de Mars pourrait rappeler un semblant d’été à la plage en accueillant les épreuves de beach-volley ou le Grand pourrait accueillir de nouveau les épreuves d’escrime.
De nouvelles infrastructures seront également construites ou rénovées. Certaines le seront spécialement pour les JO, d’autres été prévues de longue date. Celles spécialement conçues pour les JO sont le Stade de France, où les cérémonies d’ouverture et de clôture se tiendront, le centre nautique d’Aubervilliers, Bercy Arena 2 et le village olympique, qui hébergera tous les participants des jeux puis se sera converti en logement après les JO. Les infrastructures dont la rénovation est prévue depuis longtemps sont Roland Garros, qui sera agrandi, le Parc des Princes, le golf national à Guyancourt et la base nautique de Vaires-sur-Marne.
Ces constructions et rénovations semblent être insuffisantes pour accueillir la palette entière des épreuves des JO, et les 6,2 milliards d’euros prévisionnels semblent, quant à eux, être trop d’optimiste. Fausse impression. En effet, 70% des infrastructures requises pour accueillir les JO sont déjà existantes à Paris, ce qui permet au comité de candidature de Paris de considérablement réduire les dépenses.