Happy Birthday : |
© AFP/FRED TANNEAU
Soixante-dix ans et toujours la même recette : entraide et partage sur fond de voile et d'archipel breton. L'école des Glénans, l'une des principales en Europe, continue de transmettre, au-delà même des frontières, les valeurs impulsées dès sa création par d'anciens résistants.
Soixante-dix ans et toujours la même recette : entraide et partage sur fond de voile et d'archipel breton. L'école des Glénans, l'une des principales en Europe, continue de transmettre, au-delà même des frontières, les valeurs impulsées dès sa création par d'anciens résistants.
"L'esprit des Glénans c'est l'entraide que ce soit sur l'eau ou à terre" : Claude Chaintron, 55 ans, participe chaque année depuis sept ans à une semaine de stage dans cette école devenue mythique. "C'est presque une drogue pour moi, il me faut une semaine minimum par an ici", ajoute ce salarié tourangeau d'une papeterie.
"Au départ, c'était un projet humaniste pour réapprendre à des personnes ayant été dans la Résistance à vivre ensemble et à se faire confiance", souligne Sylvestre Louis, président de l'école, dont les 70 ans seront célébrés "en toute simplicité" samedi sur l'archipel éponyme en présence de bénévoles, salariés, élus locaux et partenaires.
© AFP/FRED TANNEAU
L'école des Glénans accueille 15.000 stagiaires par an -ce qui en fait l'une des premières en Europe-, dont 14% d'étrangers, ainsi que 900 moniteurs, parmi lesquels 80% sont bénévoles.
C'est en 1947 et sous l'impulsion d'un résistant, Philippe Viannay, alors directeur de France Soir, qu'un groupe de 120 jeunes, pour la plupart eux aussi anciens résistants, se retrouve sur l'archipel de Glénan au large de Concarneau (Finistère), avec l'idée de profiter de la mer et de réapprendre à vivre ensemble.
Ce n'est que dans un deuxième temps, avec la nécessité de se déplacer d'une île à l'autre dans cet archipel inhabité, que naît l'idée de fonder une école de voile, de l'ouvrir au plus grand nombre grâce à des prix modérés.
Contre-partie de cette accessibilité: participation aux tâches quotidiennes et mode de vie spartiate. Les stagiaires tout comme les moniteurs, en majorité des bénévoles, se chargent de la préparation des repas et du ménage, au sein de "bordées", et bivouaquent sous des tentes dotées de simples bannettes.
© AFP/FRED TANNEAU
C'est en 1947 et sous l'impulsion d'un résistant, Philippe Viannay, alors directeur de France Soir, qu'un groupe de 120 jeunes, pour la plupart eux aussi anciens résistants, se retrouve sur l'archipel de Glénan au large de Concarneau (Finistère), avec l'idée de profiter de la mer et de réapprendre à vivre ensemble.
Le centre, par où sont passés des grands noms de la voile comme Francis Joyon , Franck Cammas ou Vincent Riou -même si sa vocation n'est pas de former des coureurs au large- compte désormais cinq bases, toutes établies sur des sites classés ou protégés. Outre celle de l'archipel breton, l'école en compte à l'île d'Arz (Morbihan), Paimpol (Côtes d'Armor), Marseillan (Hérault) et Bonifacio (Corse du Sud).
- Lâcher prise -
© AFP/FRED TANNEAU
Les stages, toujours en internat, sont accessibles à partir de 12 ans, d'avril à octobre, en navigation de croisière, kitesurf, catamaran, dériveur ou planche.
Du soleil, une petite brise, une eau turquoise et deux dériveurs posés sur la longue plage de sable immaculé de l'île du Loch. Non loin, Chloé et Julien suivent les explications dessinées à même le sable blanc de leur instructeur.
"C'est magnifique ici, on se croirait en Polynésie", souffle Chloé Cervera, une Bordelaise de 18 ans, qui effectue son premier stage aux Glénans, tout comme Julien Cochard, 24 ans: "On parle toujours de l'esprit des Glénans et bien je l'ai trouvé", se réjouit le Grenoblois.
L'école accueille 15.000 stagiaires par an -ce qui en fait l'une des premières en Europe-, dont 14% d'étrangers, ainsi que 900 moniteurs, parmi lesquels 80% sont bénévoles.
"On lâche vraiment prise ici. On est à la fois isolé et entouré d'une soixantaine de personnes à ne parler que voile pendant une semaine", explique Christophe Romain, 41 ans, moniteur de planche à voile aux Glénans pendant ses congés et responsable financier le reste du temps.
© AFP/FRED TANNEAU
L'école de voile des Glénans est devenue mythique.
Avec une soixantaine de salariés et un budget de fonctionnement de 10,5 millions d'euros par an, les comptes du centre sont à l'équilibre. Mais les finances des Glénans ont été mises à rude épreuve à la fin des années 70 quand l'école a tardé à s'intéresser à la planche à voile et, plus récemment, lors de la reprise d'une école de voile en Irlande, en 2011, fermée en 2014 faute de stagiaires.
Les stages, toujours en internat, sont accessibles à partir de 12 ans, d'avril à octobre, en navigation de croisière, kitesurf, catamaran, dériveur ou planche.