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© AFP/CLIVE MASON
Lutte âpre entre l'Emirates Team New Zealand et les Américains d'Oracle Team, en Coupe de l'America au large des Bermudes, le 25 juin 2017
Emirates Team New Zealand touche au but: le challenger néo-zélandais n'a plus besoin que d'une victoire dans les eaux turquoises de la baie de Great Sound pour remporter la 35e Coupe de l'America et mettre fin au régne d'Oracle Team USA.
A 26 ans, Peter Burling touche du doigt son rêve de remporter la plus prestigieuse épreuve de voile et de soulever l'aiguière d'argent, le trophée le plus ancien du monde (1851).
Burling a offert dimanche avec maestria deux nouvelles victoires à Emirates Team New Zealand qui mène six points à un et qui peut décrocher la septième victoire décisive dès lundi.
Le skipper néo-zélandais a donné une leçon de tactique lors des procédures de départ à son homologue d'Oracle Team USA, l'Australien Jimmy Spithill, vainqueur de l'épreuve en 2010 et 2013.
Par deux fois, Burling, champion olympique 2016 en 49er, a pris le meilleur départ, bloquant même littéralement, grâce à une manoeuvre osée, le defender américain dans la deuxième régate de la journée.
Fort d'un avantage de quelques secondes, Emirates Team New Zealand n'a jamais été vraiment été inquiété et avait, à chaque fois, course gagnée, avant même la troisième bouée.
- Meilleur départ -
Résultat, le challenger néo-zélandais a remporté la première course de la journée avec 12 secondes d'avance et a relégué le tenant du titre américain à 30 secondes dans la manche suivante.
"Quand vous prenez un bon départ, tout est plus facile après", a admis Burling.
"On savait très bien ce qu'il fallait qu'on fasse pour répondre à leur stratégie de départ, c'est grâce à tout l'équipage qu'on ne leur a laissé aucune chance", a-t-il poursuivi.
Au lendemain de sa première défaite en six courses, Emirates Team New Zealand a réagi avec la manière et a peut-être donné le coup de grâce au tenant du titre qui espérait avoir tirer profit d'une pause de cinq jours pour retrouver de la vitesse.
"On n'a pas pu rivaliser au départ", a admis Spithill qui a été pénalisé dans la seconde manche de la journée pour avoir quitté le parcours.
"Après, cela devient difficile de revenir sur eux, surtout quand on fait une erreur. Il faut les féliciter, ils ont très bien manoeuvré et navigué", a reconnu le skipper âgé 37 ans qui n'a pas exclu, de retour à terre, de céder la barre de Team Oracle USA pour tenter le tout pour le tout.
- 'Ce n'est pas fini' -
"Si on pense que l'équipe a plus de chance de gagner avec moi à la barre, je serais à la barre. Si on pense le contraire, ce n'est pas un problème pour moi", a-t-il admis, tout en restant déterminé.
"Ce que m'ont dit les gars en revenant à terre, c'est: +Ce n'est pas fini, ils n'ont pas encore le trophée en mains+", a-t-il insisté.
L'Australien est peut-être l'un des rares à croire encore dans les chances américaines et a invoqué le souvenir de la Coupe de l'America 2013: dans la baie de San Francisco, le defender américain, mené 8 à 1, n'avait plus le droit à l'erreur et avait réussi le "come-back" le plus retentissant de l'histoire en remportant huit victoire de suite.
Mais de l'avis général, Emirates Team New Zealand est dans une toute autre configuration qu'en 2013. Plus rapide et plus réactif, notamment grâce à ses grinders qui pédalent, le bateau néo-zélandais est surtout entre les mains d'un Burling au sang-froid impressionnant qui peut offrir à son pays, fou de voile, la Coupe de l'America pour la troisième fois après 1995 et 2000.