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© AFP/Eric FEFERBERG
Photo montage du Kényan Paul Lonyangata et de son épouse Prurity Rionoripo vainqueurs du Marathon de Paris, le 9 avril 2017
Kényans, ce n'est pas une surprise, mais en couple, c'est une première: Paul Lonyangata et Purity Rionoripo, époux à la ville, ont remporté dimanche à moins de quinze minutes d'intervalle les épreuves masculine et féminine du Marathon de Paris.
Sous la banderole en bas de l'avenue Foch baignée d'un soleil généreux, Lonyangata a été évidemment le premier à savourer son succès. A 24 ans, il a confirmé qu'il avait l'étoffe d'un futur grand sur la distance des 42,195 km, en 2 heures 06 min 10 sec.
Il a ajouté la manière en retournant sur ses pas après avoir failli manquer l'avant-dernier ravitaillement. Dans ce court égarement, le jeune homme a laissé une bonne dizaine de secondes et quelque 50 mètres.
Mais Lonyangata est revenu sans problème sur le groupe de tête, qu'il a d'ailleurs jaugé en accélérant. C'est à un peu plus de six kilomètres de l'arrivée, dans le bois de Boulogne, que le favori a pris les devants.
"La course parfaite. Je n'avais rien planifié et ça s'est décanté tout seul", a indiqué le vainqueur.
Lonyangata avait fait un galop d'essai dans les rues de la capitale française le 5 mars dernier dans des conditions bien différentes, sous la pluie et dans le vent, en terminant deuxième du semi-marathon après un sprint à trois entre Kényans.
Comme beaucoup de ses compatriotes, Lonyangata a rapidement monnayé son talent sur le macadam après avoir brillé sur piste dans les catégories des jeunes, médaillé de bronze du 10.000 m des Mondiaux juniors de Moncton (Canada) en 2010.
- Domination kényane -
"C'est bien ma femme et je suis très fier d'elle", a soufflé Lonyangata alors que Rionoripo, 23 ans, franchissait la ligne, éprouvée.
La longiligne athlète a explosé son ancienne marque de près de quatre minutes pour établir dans la Ville Lumière un nouveau record de l'épreuve, en 2h 20 min 55 sec.
Plus éprouvée que son époux, la longiligne athlète, au pied du podium sur 3000 m à Moncton, a évoqué un "jour très spécial".
Suivis par le manager italien Federico Rosa, Paul et Purity aiment à se retrouver, si possible, au départ des mêmes courses.
Lonyangata a devancé ses compatriotes Stephen Chebogut (2h 06:57.) et Solomon Yego (2h 07:12.), sept Kényans terminant dans les dix.
Chez les dames, le quarté est entièrement kényan. Agnes Barsosio, deuxième (2h 20:59.), a également amélioré l'ancienne référence de l'Ethiopienne Feyse Tadese (2h 21:06. en 2013). Flomena Cheyech (2h 21:22.), vainqueur en 2014, a complété le podium, devant la tenante du titre, Visiline Jepkesho (2h 21:37.).
La suprématie flagrante des coureurs des hauts-plateaux a toutefois été mise à mal cette semaine par le contrôle positif à l'EPO de Jemima Sumgong, première Kényane de l'histoire championne olympique de marathon, l'été dernier à Rio.
Sumgong, 32 ans, a été contrôlée lors d'un test pratiqué hors compétition, a annoncé vendredi la fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
Dans le camp tricolore, Hassan Chahdi, 27 ans, douzième et meilleur Français, a terminé en 2h 10 min 20 sec, nettement sous les minima (2h 12) pour les Mondiaux d'athlétisme, en août à Londres.
"Ce n'est que mon 2e marathon et j'ai encore du travail à faire au niveau du kilométrage", a remarqué Chahdi.
Le Haut-Savoyard, qui avait l'objectif de courir en moins de 2h 10 min, avait aussi annoncé ces derniers jours qu'il renoncerait probablement à honorer une sélection pour récupérer de ses efforts.