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© AFP/VALERY HACHE
Le patron de l'athlétisme mondial Sebastian Coe
remet le prix de l'athlète de l'année 2016 à Usain Bolt
, lors du gala de Monaco, le 2 décembre
Le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) Sebastian Coe considère la superstar du sprint Usain Bolt comme l'égal, pour l'athlétisme, de la légende de la boxe Mohamed Ali, a-t-il déclaré dimanche à l'AFP.
"Il a un charisme sans équivalent dans l'histoire de notre sport et dans le sport en général, de mon vivant, il n'y a qu'à Mohamed Ali à qui on peut le comparer, je les place tous les deux dans la même catégorie", a expliqué Coe qui a assisté samedi à Kingston à la dernière compétition de Bolt en Jamaïque.
Bolt, 30 ans, mettra un terme à sa carrière à l'issue de la saison 2017, mais l'octuple champion olympique a déjà fait ses adieux à son public, en s'imposant pour son dernier 100 m en Jamaïque avec un chrono relativement modeste (10.03).
"Ce n'est pas seulement grâce à ses exploits lors de trois jeux Olympiques consécutifs ou à ses records du monde qu'il a atteint ce niveau de notoriété à l'échelle mondiale", a poursuivi le président de l'IAAF, ancien président du Comité d'organisation des JO-2012 de Londres.
"On ne peut pas oublier ce qu'a apporté Jesse Owens en 1936 au débat social, on ne peut contester que d'autres athlètes ont eu des contributions extraordinaires, mais il n'y a qu'un homme, assis tout en haut et cela ne souffre d'aucune contestation", a estimé Coe, à propos du Jamaïcain, coqueluche des annonceurs et du public dans le monde entier pour son palmarès et surtout sa décontraction.
Le Britannique, lui-même champion olympique du 1500 m en 1980 et 1984, estime que Bolt a pris la bonne décision en décidant de prendre sa retraite sportive après les Championnats du monde 2017 de Londres en août.
"C'est beaucoup mieux que les gens vous demandent maintenant pourquoi arrêter, plutôt qu'ils vous disent dans trois ans pourquoi vous n'avez pas arrêter plus tôt", a souligné Coe.
"Il n'a plus rien à prouver, c'est quelqu'un qui a travaillé dur, il s'est entraîné avec efficacité. Si on prend en compte son titre mondial chez les juniors en 2002 à Kingston (sur 200 m), cela fait quinze ans, c'est une longue période", a-t-il reconnu.
"Je n'en ai pas parlé avec lui, mais d'instinct, il a dû sentir que c'était le bon moment (...) Il se sent bien dans sa peau, il sera toujours un monument national en Jamaïque", a conclu Coe.