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© AFP/Jim Rogash
La kényane Rita Jeptoo
lors de sa victoire au Marathon de Boston, le 15 avril 2013
La suspension pour dopage de la star kényane du marathon Rita Jeptoo , qui s'achevait dimanche, a été prolongée de deux ans par le Tribunal arbitral du sport (TAS) à la demande de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), a annoncé le TAS mercredi.
Le TAS a estimé que cette prolongation était justifiée par des "circonstances aggravantes", notamment le fait que la prise d'EPO par l'athlète répondait à un "programme" planifié. Initialement suspendue jusqu'à ce dimanche, Jeptoo, 35 ans, l'est désormais jusqu'au 30 octobre 2018, ce qui signe sans doute la fin de sa carrière.
La kényane se voit également privée des titres remportés en 2014 aux marathons de Boston et Chicago, a précisé le TAS, la plus haute instance de la justice sportive, basé à Lausanne.
Selon le TAS, plusieurs éléments prouvent l'existence d'un programme de dopage à l'EPO suivi par Jeptoo: "Ses liens durables avec le docteur (auteur de l'injection d'EPO qui lui a valu un contrôle positif, ndlr), à qui elle a rendu visite à de nombreuses reprises, le fait que sa consommation d'EPO correspondait au calendrier des compétitions (...) ainsi que son manque de coopération durant la procédure".
La Kényane, trois fois victorieuse du Marathon de Boston (2006, 2013 et 2014) et deux fois de celui de Chicago (2013, 2014), avait subi un contrôle positif hors compétition le 25 septembre 2014 (quelques semaines avant de remporter le Marathon de Chicago). Cela lui avait valu d'être suspendue pour deux ans (à compter du 30 octobre 2014) par la Fédération kényane en janvier 2015.
En mars 2015, l'IAAF avait fait appel de cette sanction devant le TAS et demandé qu'elle soit alourdie et portée à quatre ans, en raison de "circonstances aggravantes". De son côté, Jeptoo avait également fait appel en demandant l'annulation de sa sanction, appel qu'elle a retiré depuis, a précisé le TAS mercredi.
Jeptoo est l'athlète kényane de plus haut niveau à avoir été contrôlée positive et sanctionnée pour dopage.
Après son contrôle positif, la Fédération kényane d'athlétisme, dont les coureurs dominent le fond et le demi-fond mondial depuis des décennies, s'est retrouvée dans le collimateur de l'IAAF et de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Cible de nombreuses accusations, le pays a promis de prendre des mesures.