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© AFP/Kirill KUDRYAVTSEV
Le président de la Fédération russe d'athlétisme (Araf) par intérim Dmitri Chliakhtine au téléphone lors de la réunion de Moscou "Stars de 2016", le 28 juillet 2016
Le président par intérim de la Fédération russe d'athlétisme (Araf) Dmitri Chliakhtine a été réélu vendredi à la tête de l'instance, engluée dans un scandale de dopage et qui lutte pour être réintégrée à la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
Egalement candidate, la double championne olympique de saut à la perche Yelena Isinbayeva avait retiré sa candidature avant le vote, disant vouloir "éviter les conflits d'intérêts" alors qu'elle a été nommée cette semaine à la tête du conseil de surveillance de l'agence russe antidopage (Rusada).
Elu par intérim en janvier à la tête de l'Araf pour remplacer le démissionnaire Valentin Balakhnitchev, ex-trésorier de l'IAAF impliqué dans le scandale, M. Chliakhtine a obtenu 36 voix contre 31 pour l'ancien sauteur en hauteur Andreï Silnov, selon la porte-parole de la Fédération Alla Glouchtchenko.
"Nous sommes d'accord sur le fait qu'il y a des problèmes dans l'athlétisme russe et nous ne le cachons pas", a déclaré M. Chliakhtine lors d'une conférence de presse après son élection.
"Nous travaillons pour éliminer ces problèmes au maximum. Les choses que nous avons entreprises depuis notre suspension démontrent notre capacité à se réformer", a-t-il ajouté.
La mission de M. Chliakhtine sera de faire réintégrer l'Araf dans le giron de l'athlétisme mondial, alors que l'IAAF a suspendu l'organisation en novembre 2015 après les révélations de la chaîne allemande ARD sur le dopage en Russie.
Cette suspension a depuis été prolongée à trois reprises, l'IAAF estimant que les critères pour une réintégration de la Russie dans l'athlétisme mondial n'ont pas été remplis.
En conséquence, les athlètes russes n'avaient pas pu participer aux jeux Olympiques de Rio en août, provoquant la colère des autorités et du monde sportif russes.
Le scandale avait par ailleurs pris une nouvelle tournure en juillet quand un rapport, commandé par l'Agence mondiale antidopage (AMA) et écrit par le juriste canadien Richard McLaren, a révélé les rouages du "système de dopage d'Etat" mis en place de 2011 à 2015, sous la supervision des autorités russes et avec l'aide des services secrets.
Hasard du calendrier, la deuxième partie de ce rapport a été publiée ce vendredi. Selon Richard McLaren, "de fortes preuves d'un dopage institutionnalisé entre 2011 et 2015" concernant plus de 1000 sportifs russes dans 30 sports ont été recensées.
Moscou a toujours rejeté ces accusations, insistant sur la responsabilité individuelle des sportifs dopés.
La Task Force de l'IAAF consacrée à la Russie sera à Moscou en janvier pour évaluer la réponse russe aux dernières révélations du rapport McLaren avant le prochain conseil de l'IAAF, prévu en février.