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© AFP/ROMEO GACAD
Avant d'être disqualifié pour dopage, Ben Johnson
remporte le 100 m des JO de Seoul en un temps de record, le 24 septembre 1988 devant Carl Lewis
Une publicité controversée pour une société de paris sportifs mettant en scène le sprinter déchu Ben Johnson s'est attirée les foudres du gouvernement australien, qui affirme qu'elle fait l'apologie du dopage.
Dans cette vidéo de 90 secondes, l'athlète canadien qui avait été contrôlé positif aux stéroïdes et privé de son titre après avoir remporté la finale du 100m lors des JO de Séoul en 1988 apparaît à son bureau entouré de trophées.
Les auteurs de la publicité pour la société australienne Sportsbet tentent un trait d'humour en incrustant la mention "pendant 48 heures", quand l'ancien sprinter se présente comme un champion olympique.
"Quand il s'agit d'améliorer les performances, Ben sait de quoi il parle, et c'est pour ça qu'il soutient la nouvelle application boostée pour Android de Sportsbet", claironne une voix off.
Le ministre australien des Sports Greg Hunt a dénoncé le fait que cette publicité, selon lui, "envoie le message selon lequel tricher est bien".
"Ils font l'apologie du dopage et versent une énorme somme d'argent à un dopé patenté", a-t-il déclaré lundi soir à la station de radio 2GB.
"C'est une insulte aux athlètes propres et, franchement, je pense qu'ils devraient retirer cette publicité et verser à un jeune sportif la même somme d'argent qu'ils ont donnée à un dopé patenté."
La publicité montre également un cycliste à maillot jaune qui pédale tellement vite sur son vélo en salle que la roue fume, une nageuse à la musculature hors norme et un bodybuilder qui soulève tranquillement de la main gauche une masse exceptionnelle.
- L'Asada porte plainte -
L'agence australienne de lutte contre le dopage (Asada) a annoncé avoir porté plainte.
"Cette publicité tourne en dérision le dopage et envoie le mauvais message selon lequel l'utilisation de produits dopants dans le sport est normale", a déclaré l'agence dans un communiqué.
Sportsbet a ironisé sur cette polémique.
"Les esprits se sont tellement enflammés qu'on pourrait y griller des Chamallows", a indiqué la société sur son site internet.
"Le seul problème de cette colère publique est que le public ne semble en fait pas du tout en colère. Au contraire, les gens apprécient", ajoute Sportsbet en signalant les dizaines de messages saluant la publicité sur les réseaux sociaux.