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Le roi du sprint Usain Bolt au repos, les reines du 200 m Allyson Felix et Dafne Schippers sont prêtes à briller sous les projecteurs de la 14e et ultime étape de la Ligue de diamant, vendredi soir à Bruxelles.
Le Jamaïcain a mis un terme à une saison déjà bien écourtée en raison de problèmes physiques, mais néanmoins riche d'une nouvelle moisson de trois médailles d'or aux Mondiaux de Pékin.
Des sept Français engagés, le plus prestigieux et concerné par l'événement est Renaud Lavillenie , le champion olympique et recordman du monde de la perche (6,16 m).
Le Clermontois, médaillé de bronze à Pékin, a encore échoué pour le titre mondial en plein air, le seul manquant à son palmarès. En orbite pour une sixième Ligue de diamant en autant d'éditions, un record, Lavillenie entend terminer la saison sur une bonne note. A un round de la fin, le Français possède trois points d'avance sur le Grec Kostadinos Filippidis.
"Je suis en forme même si cela ne se traduit pas forcément en compétition", a souligné le perchiste, très remonté après un zéro pointé face au vent dimanche dernier à Berlin.
- Champ libre -
Bolt, qui devait s'aligner sur 200 m au stade du Roi Baudouin, laisse donc le champ libre à l'Américain Justin Gatlin , son dauphin en Chine sur 100 m et 200 m.
Et le New Yorkais, qui va doubler 100-200 m comme il y a un ans, s'est fixé un objectif chronométrique ambitieux à Bruxelles, où il avait réalisé en 2014 la meilleure performance mondiale de la saison sur la ligne droite (9.77).
Avec déjà en tête les JO de Rio, Gatlin a estimé que son âge (34 ans en 2016) n'était pas un frein pour aller plus vite.
"J'ai eu huit jours de récupération à la maison pour préparer au mieux ces deux courses", a remarqué le champion olympique 2004 du 100 m, sur lequel pèse la tache de deux suspensions pour dopage.
A Pékin, le demi-tour de piste au féminin avait sacré la blonde et puissante néerlandaise Schippers, en 21 sec 63/100e, quatrième chrono de tous les temps. Et aussi une prétendante, la Jamaïcaine Elaine Thompson , médaillée d'argent (21.66)
Triple championne du monde et médaille d'or aux Jeux de Londres sur la distance, l'Américaine Allyson Felix avait fait l'impasse sur le 200 m en Chine pour se consacrer au 400 m, qu'elle avait dominé.
"C'est toujours excitant de voir de nouveaux talents émerger et j'aime les challenges. La finale du 200 m a été vraiment impressionnante et c'était dur de ne pas pouvoir y participer", a souligné Felix, nonuple championne du monde.
Face à ces nouvelles rivales, 23 ans chacune, l'Américaine, qui en aura 30 en novembre, n'entend pas abdiquer. "Je vais essayer de me qualifier sur les deux distances pour les Jeux de Rio. Si le calendrier des Jeux le permet, j'aimerais pouvoir courir l'une et l'autre", a expliqué la Californienne.
- Popularité nouvelle -
Schippers a reconnu que les médailles mondiales (également en argent sur 100 m) avaient changé sa vie. "Les gens me reconnaissent dans la rue quand je promène mon chien", a remarqué la championne d'Utrecht.
"Bien sûr, Allyson m'avait battu ici l'an dernier. Mais je n'étais pas encore une vraie sprinteuse", a ajouté l'ex-heptathlète, qui se voit également en sauteuse en longueur capable de franchir sept mètres.
Impressionnant sur le tour de piste à Pékin (43.48), le Sud-Africain Wayde Van Niekerk redescend de distance pour aiguillonner Gatlin sur le demi-tour de piste.
Le javelot a accompli sa révolution à Pékin, avec le doublé africain du Kényan Julius Yego (or) et de l'Egyptien Ihab Abdelrahman (argent). Champion olympique à 19 ans, le Trinidadien Keshorn Walcott ne s'était pas qualifié pour la finale pékinoise. Mais il sera bien à Bruxelles.
La lutte fait rage au triple saut entre l'Américain Christian Taylor et le jeune Cubain Pedro Pablo Pichardo (trois victoires chacun). Champion olympique et à nouveau médaillé d'or aux Mondiaux, devant Pichardo justement, Taylor est à la poursuite du record du monde du Britannique Jonathan Edwards (18,29 m en 1995), dont il s'était approché à huit centimètres à Pékin.
Enfin, l'ultime épreuve de la soirée, le 5000 m, vaudra son pesant de suspense, avec le Kényan Caleb Ndiku et les Ethiopiens Hagos Gebrhiwet et Yomif Kejelcha, un junior, encore en lice pour la victoire finale.