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© AFP/DOMINIQUE FAGET
La Française Melina Robert-Michon au lancer du disque lors de la réunion de Saint-Denis, le 27 août 2016
La vice-championne olympique du lancer du disque Melina Robert-Michon n'est de nouveau pas parvenue à se mêler à la bagarre avec les cadors de la spécialité, terminant 4e (61,91 m) dimanche du meeting de Stockholm, sixième étape de la Ligue de diamant.
A moins de deux mois des Mondiaux de Londres (4-13 août), la Française est engagée dans une course contre la montre pour rattraper son retard après un printemps marqué par des pépins physiques. Mais ses deux sorties scandinaves, en Norvège (Oslo) jeudi puis en Suède trois jours plus tard, auront donné un cruel aperçu du chemin qui lui reste à parcourir pour redevenir compétitive en vue du grand rendez-vous londonien.
Auteur d'un piètre jet à 59,88 m à Oslo, Robert-Michon a certes largement amélioré sa performance à Stockholm (61,91 m) et peut s'estimer en progrès mais ce fut insuffisant pour espérer quelque chose dans un concours dominé par la Cubaine Yaimi Perez (67,92 m) devant la double championne olympique croate Sandra Perkovic (67,75 m) et l'Allemande Nadine Muller (65,74 m).
Après avoir atteint 63,14 m aux Championnats de France hivernaux de lancers longs, le 26 février à Châteauroux, Robert-Michon peine à retrouver toutes ses sensations mais la Lyonnaise a expliqué à l'AFP "ne pas s'inquiéter".
"Cela commence à se remettre un petit peu en place, a-t-elle déclaré. Techniquement, c'était mieux. Il y a encore du boulot mais faire 62 m en étant dans le dur, c'est plutôt pas mal. Je sais que je ne suis pas prête et si j'avais eu le choix, je n'aurais même pas fait ces deux meetings. Je ne suis pas encore au niveau pour lutter avec les autres mais il faut prendre des points pour la finale de la Ligue de diamant".
Robert-Michon aura une nouvelle occasion de se tester dès le week-end prochain aux Championnats d'Europe par équipes, du 23 au 25 juin à Lille, en présence de son entraîneur Serge Debié, ce qui va lui permettre de "faire des ajustements et d'avoir un retour tout de suite sur la compétition".
- De Grasse porté par le vent -
Dans les autres épreuves, le 100 m a été remporté logiquement par le Canadien Andre De Grasse dans une course privée des bolides américains, à quatre jours des sélections US pour les Mondiaux. Celui qui est considéré à 22 ans comme un possible successeur de la légende Usain Bolt a été flashé à 9 sec 69/100 mais ce temps n'a pu être homologué en raison d'un vent trop favorable (+4,8 m/s). La meilleure performance de l'année sur la ligne droite reste la propriété de l'Américain Christian Coleman (9 sec 82).
Après les faux-départs du Sud-Africain Antonio Alkana, auteur d'un probant 13 sec 11/100 le 5 juin, et du Britannique Andrew Pozzi, champion d'Europe en salle du 60 m haies, le 110 m haies s'est résumé à un duel entre Orlando Ortega, 2e aux JO-2016, et Sergei Shubenkov, champion du monde 2015, l'Espagnol l'emportant de justesse face au Russe (13.09 contre 13.10).
Sur le demi-fond, le Marocain Soufiane El Bakkali, 2e meilleur temps de 2017 au 3000 m steeple (8:05.17), a confirmé son gros potentiel à 21 ans (8:15.01), alors que le Kényan Asbel Kiprop, triple champion du monde et champion olympique 2008, a fait les frais sur 1500 m de l'audace de son jeune compatriote (21 ans) Timothy Cheruiyot, qui a amélioré le chrono de l'année (3 min 30 sec 77).
L'après-midi a été contrasté pour le vice-champion olympique sud-Africain de la longueur Luvo Manyonga, vainqueur (8,36 m) mais sorti du stade avec une blessure à la cheville.
Chez les dames, la Burundaise Francine Niyonsaba, 2e des Jeux de Rio sur le 800 m, a fait régner sa loi en l'absence de la double championne olympique Caster Semenya qui l'avait battue à Oslo. Pas de surprise non plus à la hauteur avec la victoire de la championne du monde 2015, la Russe Maria Lasitskene, ex-Kuchina (2,00 m), qui survole la saison.