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© AFP/FABRICE COFFRINI
La Française Melina Robert-Michon au lancer du disque lors de la réunion de Zurich, le 1er septembre 2016
Elle est encore très loin de son meilleur niveau à moins de deux mois des Mondiaux de Londres (4-13 août), mais Melina Robert-Michon ne s'inquiète pas avant de passer un nouveau test, dimanche lors de l'étape de la Ligue de diamant à Stockholm.
L'année 2017 avait pourtant bien démarré pour la médaillée d'argent olympique au lancer du disque avec une belle sortie aux Championnats de France hivernaux, le 26 février à Châteauroux. Mais les avanies se sont enchaînées depuis cette date et la Lyonnaise peine à retrouver toutes ses sensations, elle qui n'a pas encore réussi à égaler les 63,14 m atteints ce jour-là. La faute à un printemps "compliqué", marqué par des blessures, et une préparation tronquée qui la placent loin des cadors de la spécialité comme la reine de Rio, la Croate Sandra Perkovic , en tête des bilans cette année (70,23 m).
"Ce n'est pas surprenant, a expliqué à l'AFP Melina Robert-Michon, auteur d'un médiocre 59,88 m à Oslo, jeudi. En mai, je n'ai pas pu faire tout ce que je voulais à l'entraînement, physiquement et techniquement. J'ai eu des petits soucis physiques, un déménagement. Et puis, les compétitions arrivent derrière et on est bien obligé de les faire, notamment la Ligue de diamant où il faut marquer des points pour la finale. Pour l'instant, je ne suis pas prête. En plus, je n'ai pas pu faire beaucoup de compétitions en présence de mon coach et quand on n'est pas très au point, ça devient un peu plus compliqué."
- 'Ça ne m'inquiète pas' -
La Française de 37 ans, qui se frottera de nouveau à Stockholm à celles qui l'avaient accompagnée sur le podium de Rio, Perkovic et la Cubaine Denia Caballero , dit en tout cas "ne pas s?affoler" et espère enclencher un nouveau cycle sur la route de Londres après les Championnats d'Europe par équipes, du 23 au 25 juin à Lille.
"Pour l'instant, je n'ai pas le niveau pour rivaliser avec ces filles-là. Mais je sais pourquoi, donc ça ne m'inquiète pas. Il faut juste que je retourne à l'entraînement. Il y a encore du temps d'ici aux Championnats du monde", a-t-elle relativisé.
En dehors du cas Robert-Michon, le meeting de Stockholm sera également l?occasion d'apprécier le rendement actuel du Canadien Andre De Grasse sur 100 m. Celui qui est considéré comme un possible successeur de la légende du sprint Usain Bolt , n'a pas encore fait chauffer les chronos et n'est pas passé sous les 10 secondes en 2017. Après avoir réussi sa meilleure performance de l'année à Oslo (10.01), De Grasse se doit de marquer les esprits alors qu'une jeune garde américaine (Christian Coleman, Cameron Burrell, Christopher Belcher, Ronnie Baker) et africaine (Sydney Siame, Akani Simbine) a déjà frappé fort cette saison.
- Lasitskene sera seule -
Il faudra aussi avoir un oeil sur le 110 m haies où l'Espagnol Orlando Ortega, 2e à Rio, sera défié par le Sud-Africain Antonio Alkana, auteur d'un probant 13 sec 11, le 5 juin.
Sur le demi-fond, le Marocain Soufiane El Bakkali, 2e meilleur temps de 2017 sur le 3000 m steeple (8:05.17), et le Kényan Asbel Kiprop, triple champion du monde et champion olympique 2008 du 1500 m, seront peut-être en manque d'adversaires à leur mesure.
Chez les dames, Mariya Lasitskene devrait connaître la même solitude. Autorisée à concourir sous drapeau neutre alors que la Russie reste suspendue par la Fédération internationale après les révélations du rapport McLaren sur un dopage d'Etat organisé dans le pays, Lasitskene survole la hauteur avec un record personnel à 2,04 m qui date d'une petite semaine.
La Burundaise Francine Niyonsaba, 2e à Rio sur le 800 m, pourrait elle aussi faire des étincelles, quatre jours après avoir de nouveau été dominée par la double championne olympique Caster Semenya .