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Les hurdleurs français, et en particulier Dimitri Bascou, sacré champion d'Europe du 110 m haies, ont mis le bleu à l'honneur samedi à Amsterdam, non sans un clin d'oeil appuyé à leurs collègues du football, en finale de leur Euro dimanche.
"Ca va les motiver, ils vont en entendre parler forcément. Et de savoir que la France est représentée en Europe et qu'elle a gagné, ça va les booster pour cette finale demain (dimanche), j'en suis persuadé". Les mots et les sourires sont ceux de Dimitri Bascou, champion d'Europe du 110 m haies, aux anges.
A 29 ans, le protégé de Giscard Samba a merveilleusement géré la pression, lui qui était le favori de cette épreuve, eut égard à ses chronos et sa constance cette saison.
Mais une finale ne se gagne pas sur le papier. "C'était long, l'attente était longue", a-t-il déploré. "Il fallait garder l'envie jusqu'au bout, du départ jusqu'à l'arrivée. Malgré des fautes, j'ai réussi même si c'était difficile à gérer", reconnaît-t-il.
Les fautes, sur les premières haies, l'ont mis à la bataille. Mais il a effectivement réussi à ne pas se crisper à la lutte, s'imposant en 13 sec 25/100e sous un vent nul. Son premier titre en grand championnat !
"Je l'attendais depuis Barcelone en 2010, je courais après depuis et, aujourd'hui, je l'ai, cette vraie médaille (sic). C'est vraiment une satisfaction à savourer et je vais la savourer très longtemps", a-t-il promis.
Mieux, l'école des haies française a également été récompensée par la médaille de bronze du prodige Wilhem Belocian , 21 ans (13.33).
"C'est un beau doublé de médailles sur le 110 m haies, qui prouve qu'on est présents sur la disicpline européenne", souligne Bascou.
C'est surtout de bon augure pour les JO de Rio, où la bataille face aux Américains et aux Jamaïcains promet d'être épique.
"Je prends cette course comme une expérience de premier choix en grand championnat. Et derrière, on en a un très gros qui nous attend. Il y a la satisfaction de réussir à gagner malgré les erreurs, c'est un peu un symbole du déroulement d'une saison", concluait-il.
La journée a été belle pour l'équipe de France, avec en tout quatre médailles de plus, pour un total qui est désormais de 8 récompenses sonnantes et trébuchantes.
La petite déception est toutefois venue de la couleur du métal récolté par Rénelle Lamote sur le 800 m (2:00.19) et Antoinette Nana Djimou à l'heptathlon: l'argent à chaque fois.
"Je n'ai pas le droit d'être déçue même si je voulais gagner", a réagi Lamote, 22 ans, qui aura sans doute l'occasion de décrocher l'or dans sa carrière.
"La course ne s'est pas déroulée comme je le pensais. Je pensais me retrouver seule aux 600 m mais mes adversaires ont pris des initiatives et j'ai dû faire l'extérieur", a-t-elle expliqué, devancé par l'Ukrainienne Nataliya Pryshchepa (1:59.70).
Nana Djimou, double tenante du titre (2012, 2014), n'a elle rien pu faire (6458 pts) contre la surprenante Néerlandaise Anouk Vetter (6626 pts).
"Je suis vraiment heureuse avec l'argent, j'ai été blessée l'an dernier et je reviens de très loin", a-t-elle souligné.
Au niveau international, la Turquie a de nouveau fait parler d'elle, avec une 4e médaille d'or, et le doublé 1500/5000 m pour Yasemin Can, la jeune athlète de 19 ans originaire du Kenya.
La Turquie occupe toujours la tête du tableau des médailles, avec une particularité: sur les 9 médailles récoltées par le pays depuis le début d'Amsterdam, huit l'ont été par des athlètes d'origines diverses (Kenya, Jamaïque, Azerbaïdjan), qui ont récemment changé d'obédience.