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A six mois de la fin annoncée du sponsoring d'Areva, la Fédération française d'athlétisme (FFA) cherche toujours à convaincre des partenaires de s'engager auprès d'elle, pour la survie du meeting de Paris, et prospecte à l'international.
"Nous avons beaucoup de contacts mais nous n'avons pas encore d'engagement ferme", reconnaît auprès de l'AFP Bernard Amsalem, président de la FFA.
"Il faudrait absolument que pour septembre, octobre, nous puissions avoir une réponse. Sinon, il est clair que si nous ne trouvons pas de partenaire à la hauteur de l'investissement d'Areva, nous serons dans le regret de ne pas pouvoir organiser un meeting au Stade de France l'an prochain", explique-t-il.
- 2 M EUR -
Le retrait d'Areva représente un manque à gagner de 2 millions d'euros pour la fédération dont le budget est de 23 millions d'euos.
Areva est, jusqu'à la fin de l'année, le principal partenaire de la FFA pour le meeting (qui s'est déroulé le 4 juillet dernier) et pour l'équipe de France, où son nom apparaît d'ailleurs sur les maillots.
Le meeting de Paris Saint-Denis, au Stade de France, constitue la vitrine du savoir-faire français en athlétisme. Il fait partie de la Ligue de diamant, le circuit majeur des 14 meetings dans le monde, et figure pour le moment au programme de la saison 2016, le 27 août, après les jeux Olympiques de Rio.
"Il y a la crise économique et on est dans un moment difficile. On était assez optimiste quand on a commencé à chercher il y a six mois, et on se rend compte que la vie est difficile. Mais je reste optimiste", assure M. Amsalem.
Avant le dernier meeting Areva, la fédération a réuni une cinquantaine d'entreprises afin de les sensibiliser à l'athlétisme, pour qu'elles comprennent l'intérêt qu'elles pourraient tirer d'un partenariat avec une fédération et des athlètes "à l'image médiatique positive et aux valeurs républicaines", souligne le président de la FFA.
Plusieurs partenaires plutôt qu'un seul pour remplacer Areva, c'est donc une piste étudiée.
- A l'international -
Mais la fédération ne s'arrête pas là et pas non plus aux frontières françaises même si elle préférerait associer son meeting à un fleuron de l'économie française : par besoin et ambition, la FFA prospecte également à l'étranger.
"Nous avons depuis deux ans une stratégie de marketing international", développe Julien Mauriat, directeur général de la FFA.
"La stratégie nationale est très limitée car on a finalement vite fait le tour des partenaires possibles. Et toutes les fédérations se partagent les mêmes sources de financement."
La FFA s'est donc tournée vers Asics, l'équipementier japonais, en 2012, première étape de son ouverture à l'international.
"On s'est rendu compte très vite que c'était l'avenir et on mise beaucoup sur ça. Nous travaillons avec quatre autres fédérations nationales d'athlétisme: Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne et Italie à des programmes marketing communs pour convaincre des grandes multinationales étrangères, surtout en Asie, de soutenir l'athlétisme occidental", dévoile-t-il.
Le responsable espère aboutir à la rentrée à des propositions très concrètes dans ce domaine.
"Il y a des grandes entreprises au Japon, en Corée, en Chine mais aussi au Moyen-Orient, qui sont très intéressées pour développer du business et qui se rendent bien compte que le poids médiatique du sport, et en particulier de l'athlétisme, peut leur permettre d'être un messager", explique M. Mauriat.
Les contacts concernent des sociétés déjà présentes dans le monde du sport, mais aussi d'autres qui n'ont pas encore foulé ce terrain.
Forcée d'aller chercher de nouveaux partenaires, la FFA se doit de renouveler les visages : comme une génération d'athlètes succède à une autre.