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La 22e édition du semi-marathon (21,1 km) de Paris présente dimanche, parmi quelque 40.000 concurrents, un invité de marque aussi peu connu que ses titres en imposent: l'Ougandais Stephen Kiprotich , champion olympique 2012 et du monde 2013 de marathon.
D'ailleurs, on le croit kényan avec un patronyme diffus dans l'ethnie Kalenjin, qui a donné tant de champions au pays du marathon-roi.
En 2013, le troisième du semi-marathon parisien s'appelait aussi Stephen Kiprotich , du Kenya celui-là.
"Je viens de la région frontalière (du Kenya), à l'est", souligne le champion olympique de Londres, 25 ans depuis jeudi.
Le Kiprotich ougandais est l'antithèse de ses cousins cigales qui font main basse sur les marathons les plus prestigieux (Londres, New York, Chicago, Berlin, etc), mais se trouvent souvent fort dépourvus une fois la distribution des médailles venue.
Contrairement au génial Samuel Wanjiru , unique champion olympique kényan du marathon, à seulement 21 ans en 2008 à Pékin, Kiprotich n'avait pas brillé sur piste chez les juniors. Naturellement, il a trouvé sa voie sur la distance dees 42,195 km, mais sans brûler les étapes.
Du genre fourmi
Il est du genre fourmi, courant peu -"deux marathons par an"- et à bon escient. "Les grands marathons ont une échéance annuelle. Le titre olympique, c'est plus précieux, tous les quatre ans", rappelle l'athlète de fond.
Et d'ajouter: "Le corps n'est pas une machine. On doit le ménager, le respecter pour aussi éviter les blessures".
Comparé à la récente marque planétaire du Kényan Wilson Kipsang Kiprotich (2h03:23.), son record personnel sur le marathon (2h07:20.) fait presqu'étriqué.
Il l'avait établi en avril 2011 à Enschede, aux Pays-Bas, un mois avant le décès accidentel de Wanjiru, tombé du balcon de sa maison dans des circonstances troubles. Très affecté par cette mort, Stephen Kiprotich avait terminé seulement neuvième aux Mondiaux de Daegu (Corée du Sud).
L'Ougandais entend dorénavant se construire un palmarès hors Mondiaux et JO. Il vise le Marathon de Londres, le 13 avril, une épreuve dont il avait pris la sixième place en 2013.
Et sa préparation passe par le semi de Paris. Courir en moins d'une heure dans la capitale française? Ce n'est pas une obsession pour un athlète qui veut laisser le temps au temps.