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© AFP/Jonathan Nackstrand
Le perchiste français Renaud Lavillenie
lors des Championnats d'Europe en salle, le 3 mars 2013 à Göteborg
Renaud Lavillenie , champion olympique de la perche en 2012, a battu le record de France avec 6,04 m samedi soir en salle à Rouen, devenant le troisième performer de tous les temps derrière l'Ukrainien Sergey Bubka et l'Australien Steven Hooker.
Le Clermontois, qui a réalisé la mesure au premier essai los d'une réunion du Perche Elite Tour, poursuit donc son ascension au-delà des 6,00 m.
Il avait d'ailleurs débuté fort la saison en salle, en franchissant 5,93 m le 21 décembre à Aulnay-sous-Bois, en région parisienne.
Il avait aussi bien entamé la nouvelle année, avec 5,84 m il y a deux semaines à Aubière (Puy-de-DÔme), dans son fief, et 5,75 m le week-end dernier à Reno, aux Etats-Unis.
Sa progression, répète-t-il, doit le conduire au record du monde de Bubka (6,15 m depuis le 21 février 1993 à Donetsk), qu'il a tenté en vain au Kindarena de Rouen en faisant monter une barre à 6,16 m.
Obsession du record
Sûr de ses qualités, le perchiste de poche (1,77 m/70 kg), a l'obsession du record planétaire du monstre physique qu'était Bubka. On le dit fier et il l'est quand il faut défendre notamment les couleurs de son pays. Ce passionné de vitesse sur deux roues avoue aussi avoir "horreur de la défaite".
Lavillenie, 27 ans, est monté sur tous les podiums depuis 2009, l'année de son éveil international.
Il ne manque au Charentais de naissance que l'or des Mondiaux en plein air. Troisième en 2009, il dut encore se contenter de cette place en 2011, mais cette fois dans la peau du favori. Il a été encore deuxième en 2013 à Moscou, derrière l'Allemand Raphael Holdzeppe.
Ce dernier, annoncé à Rouen, était finalement forfait pour maladie.
Chez les Lavillenie, on est perchistes de génération en génération. Le grand-père entraînait déjà le père, et Renaud conseille son frère cadet Valentin, un des meilleurs de la discipline dans l'hexagone.
Question entraîneur, Renaud Lavillenie a laissé tomber, après le sacre olympique, celui de son affirmation, Damien Inocencio, pour le plus connu Philippe d'Encausse.
A vrai dire, Lavillenie a déjà sauté plus haut qu'à Rouen. C'était en mars 2013, à Göteborg, aux Championnats d'Europe en salle. Il avait enroulé parfaitement une barre à 6,07 m. Mais le saut avait été invalidé: après rebond, la barre avait touché un soutien métallique en retrait des poteaux, ce que le règlement interdit.
Le Clermontois possède également le record de France en plein air avec un saut à 6,02 m, réalisé lors de son sacre olympique à Londres.