Happy Birthday : |
© AFP/Chris Trotman
Marathoniens sur le pont Verrazano-Narrows à New York, le 6 novembre 2011
La 43e édition du Marathon de New York se tiendra dimanche dans des circonstances très particulières après le passage en début de semaine de la méga-tempête Sandy, qui a fait 40 morts dans une ville où plus d'un demi million de personnes étaient toujours sans électricité jeudi.
Alors que le retour à la normale est encore loin à New York, les Kényans Wilson Kipsang , médaillé de bronze aux jeux Olympiques et Moses Mosop , vainqueur du Marathon de Chicago, sont les favoris d'une course à laquelle prendra aussi part l'Ethiopien Gebre Gebremariam, vainqueur de l'édition 2010.
Chez les dames, la Kényane Edna Kiplagat , championne du monde en titre, l'Ethiopienne Tiki Gelana , championne olympique en titre et la Russe Tatyana Arkhipova, bronzée à Londres cet été, partent avec les faveurs du pronostic.
Ces professionnels s'élanceront avant une meute de 45.000 coureurs provenant du monde entier, dont certains ont pu profiter de la réouverture des aéroports jeudi pour commencer à arriver. Selon le New York Road Runners (NYRR), il n'y a pas eu plus de forfait de dernière minute cette année que lors des années précédentes malgré la catastrophe naturelle qui a touché la ville lundi et l'a défigurée par endroits.
Les organisateurs de la course et le maire de la ville Michael Bloomberg ont fait de cette course une question de fierté et un symbole du redressement de la ville, même si les appels à l'annulation se sont fait entendre toute la semaine.
Certains à New York ont crié à l'hérésie quand le maire a réitéré son voeu de voir les participants s'élancer dimanche du célèbre pont Verrazzano-Narrows.
Mais le message du maire a été clair: New York a besoin des dollars (300 millions selon lui) que le marathon injecte dans l'économie locale.
Le NYRR, club qui organise le plus célèbre marathon du monde, a prévu d'engager des sociétés privées pour pour remplacer les agents municipaux normalement affectés à l'encadrement (sécurité et médical) mais qui sont cette semaine accaparés par les efforts de redressement.
"Le marathon incarne l'esprit de New York City, sa vitalité, sa ténacité, la détermination des New Yorkais", juge Mary Wittenberg, la présidente du NYRR.
Les organisateurs ont dû notamment largement modifier le système de transport des coureurs vers le départ car la navette fluviale reliant Manhattan à Staten Island, qui achemine en général la moitié des concurrents au départ à Fort Wadsworth, ne sera pas réouverte d'ici dimanche. La première vague de participants devra prendre un bus à 4h30 du matin pour rallier le départ.
Avec le redémarrage par étapes des trois aéroports, la reprise partielle du trafic dans le métro malgré les inondations sur une partie du réseau et la réouverture de certains commerces, la ville affichait un visage un peu plus normal jeudi mais 650.000 foyers restaient encore sans électricité et certains pourraient rester sans courant pour les dix prochains jours.