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© AFP/Franck Fife
Le Français Renaud Lavillenie
lors des qualifications de la perche, le 10 août 2013 aux Mondiaux de Moscou
Renaud Lavillenie , champion olympique, entrevoit la médaille d'or de la perche aux Mondiaux-2013 d'athlétisme, la seule qui manque à sa riche collection, lundi soir au stade Luzhniki de Moscou.
Pour que le cercle se referme, le funambule clermontois n'a pas d'autre choix, après les qautre titres européens, en plein air et en salle, et le Mondial indoor 2012 à Istanbul.
D'ailleurs, ses échecs relatifs aux Mondiaux 2009 et 2011, où il avait dû se contenter du bronze, brûlent encore.
La 3e journée des joutes moscovites vaudra aussi par la finale du 100 m dames, dans laquelle la Jamaïquaine devra assumer son statut de double championne olympique (2008/2012) et du monde 2009, face à l'US Team, emmenée par la nouvelle étoile English Gardner, impressionnante dimanche en séries (10.94).
Comme un retour aux origines du sprint, l'Afrique a de nouveau voix au chapitre sur la ligne droite, avec l'Ivoirienne Murielle Ahouré et la Nigériane Blessing Okagbare .
Mais ce sera sans la Jamaïquaine Veronica Campbell-Brown , titrée en 2007 à Osaka (Japon), et la Trinidadienne Kelly-Ann Baptiste, médaillée de bronze à Daegu-2011, prises au piège du dopage
+Politique+
Le 110 m haies a connu d'autres avatars en cette saison post-olympique, avec son lot de blessures et aussi des problèmes +politiques+ à Cuba. Les autorités de La Havane ont interdit à Dayron Robles , champion olympique 2008, de concourir désormais pour son pays et suspendu deux semaines le jeune Orlando Ortega. Evidemment, ce conflit a laissé des traces et Ortega a été inexistant en séries dimanche matin.
La voie est désormais grande ouverte aux hurdlers américains, Aries Merritt en tête, le champion olympique et détenteur du record du monde (12.80). Le stade Luzhniki réservera néanmoins sa ferveur à Sergey Shubenkov , capable d'inquiéter les +Yankees+.
Dans la même enceinte, en 1980, le Polonais Wladislaw Kozakiewicz avait, tout à sa joie d'avoir remporté l'or et battu le record du monde (5,78 m), adressé un bras d'honneur au public qui l'avait copieusement sifflé à chaque essai. Ce geste était forcément politique, alors que la Pologne ruait dans les brancards de l'orthodoxie communiste.
Trente-trois ans plus tard, la tension a baissé et l'école de la perche soviétique, que le désormais Ukrainien Sergei Bubka avait porté sur le toit du monde (6,14 m) au début des années 90, n'inspire plus la crainte.
Seul à plus de de 6 mètres (6,02 m à Londres, fin juillet), Lavillenie n'aura à redouter que la coalition allemande (Björn Otto, Raphael Holdzeppe, Malte Mohr ), qui l'avait poussé dans ses retranchements aux JO. Ou un jour sans.
Il y aura en plus un challenge familial à relever, puisque Renaud, 26 ans, sera accompagné en finale par son frère cadet Valentin (22 ans). "En aucun cas la présence de Valentin ne sera une source de distraction pour moi: on sera en finale mais pas vraiment dans le même concours", a résumé le +boss+ de la perche.
Aux JO de Londres, un second athlète tricolore avait été médaillé: Mahiédine Mekhissi, à nouveau en argent sur 3000 m steeple comme en 2008. Pour le Rémois, cette mise en bouche des séries devrait le conduire sans encombre à la finale de jeudi, où ce sera beaucoup plus ardu face au quatuor kényan.