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© AFP/Adrian Dennis
Le perchiste français Renaud Lavillénie lors du meeting de Londres, le 27 juillet 2013
Entre cadres qui rassurent, tel Renaud Lavillenie à la conquête du dernier or qui manque encore dans son palmarès, et espoirs aux dents longues, les Bleus abordent en confiance les Mondiaux d'athlétisme de Moscou (10-18 août), premier grand rendez-vous sur la route des JO de Rio.
Cela fait huit ans que la Marseillaise n'a pas retenti aux Championnats du Monde en plein air. Depuis Helsinki, en 2005, où Ladji Doucouré était monté deux fois sur la plus haute marche du podium, au 110 m haies et avec le relais 4x100 m.
Si la sélection 2013 a un +registre+ plus étendu que ses devancières, c'est plus dans le nombre des places de finalistes que dans les médailles -l'objectif de trois à cinq podiums reste de mise- que la différence devrait se faire.
Valeurs confirmées. Avec le champion olympique Lavillenie, pour lequel il n'y a que la victoire qui vaille, Mahiédine Mekhissi, double vice-champion olympique du 3000 m steeple (2008/2012), déjà en bronze (comme Lavillenie) aux Mondiaux-2011 à Daegu (Corée du Sud), est l'autre point fort. Si le chemin semble dégagé pour le perchiste clermontois, tant il domine sa discipline, il y aura un nouvel obstacle kényan à surmonter pour le Rémois. Le pays où les steeplechasers sont rois aligne le surdoué Conseslus Kipruto, seulement 18 ans, et le double champion olympique Ezekiel Kemboi , auteur de la meilleure performance mondiale de l'année. Christophe Lemaitre , médaillé de bronze mondial sur 200 m en 2011, est lui dans le doute après des dernières sorties ratées. Au disque, Melina Robert-Michon est une habituée des places de finaliste (huit premières). Le podium paraît néanmoins difficile pour la Lyonnaise. Autre cadre de l'équipe, Myriam Soumaré peut au mieux espérer atteindre la finale du 200 m, comme aux JO-2012.
Génération 1992. Celle du sprinter Jimmy Vicaut , de Pierre-Ambroise Bosse (800 m) et de Kevin Mayer (décathlon). On peut y ajouter Pascal Martinot-Lagarde (110 m), également 21 ans bien que né en 1991. Et qui compose avec ses partenaires une traction avant qui ne craint pas de "se lancer à fond la gomme". Ce quatuor, qui a beaucoup gagné chez les cadets et les juniors, n'en a que faire d'attendre les JO-2016 de Rio. "Il y a un vrai changement de dynamique. Ils sont plus décomplexés et n'ont pas peur de se frotter aux meilleurs. Il y a la performance et le comportement qui sont intéressants. C'est un contexte de génération, je crois. Et puis l'encadrement y est aussi pour quelque chose", a souligné Lavillenie. Chacun des +quatre magnifiques+ peut espérer monter sur le podium, sur la foi des listes mondiales où il pointe entre les 4e et 6e places de sa discipline. Vicaut et Bosse peuvent même voir "des signes du destin" dans la disqualification pour dopage de l'Américain Tyson Gay , le seul qui semblait capable de battre Usain Bolt sur 100 m, et le forfait sur blessure du Kényan David Rudisha , roi du double tour de piste. Championne continentale du 100 m en juniors, Stella Akakpo, 19 ans, est moins pressée. Elle vient pour apprendre parmi les grandes.
Tamgho, le retour. Classe 1989, le triple sauteur avait flambé en 2010 et 2011 avant de disparaître des compétitions pendant vingt mois, pour se rétablir d'une double opération à la cheville droite. Le Francilien est capable de gagner, affirme-t-il. Et on est obligé de le croire.
A suivre. A la longueur, Eloyse Lesueur , championne d'Europe en titre, devra probablement se propulser pour la première fois au-delà des sept mètres pour s'immiscer dans la lutte entre Américaines et Russes. On peut y ajouter Thomas Martinot-Lagarde. A 25 ans, le frère aîné de Pascal a eu un parcours moins engagé, reprenant après une grave blessure le cours des haies qu'il mène de pair avec une activité à temps plein d'agent immobilier.