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Le Jamaïcain Usain Bolt
, sacré champion du monde du 200 m, le 17 août 2013 à Moscou
Sans surprise et sans trop forcer son talent, le Jamaïcain Usain Bolt a dominé le 200 m pour s'offrir un doublé six jours après le 100 m, Svetlana Shkolina sauvant la Russie à la hauteur dames, samedi aux Mondiaux d'athlétisme de Moscou.
Pas d'orage ni de coup de tonnerre cette fois-ci. Juste un homme qui court plus vite que les autres, tellement plus vite.
Usain Bolt a ajouté sans coup férir une 7e médaille d'or à son formidable palmarès, avec une victoire sur le 200 m en 19 sec 66/100e (vent nul). Le voici désormais auteur de quatre doublés 100-200 m lors de grands championnats, après ceux des JO 2008 et 2012, et les Mondiaux 2009.
Dimanche, avec le relais 4x100 m, il peut conquérir une 8e médaille d'or et rejoindre au panthéon des championnats du monde les Américains Carl Lewis , Michael Johnson et Allyson Felix . Histoire de faire tiquer Lewis, son meilleur critique, Bolt pourra même - si tout se passe bien demain - se targuer d'être là aussi le premier, puisqu'il compte également deux médailles d'argent à son palmarès.
© AFP/Adrian Dennis
Le Jamaïcain Usain Bolt
, vainqueur du 200 m des Mondiaux, le 17 août 2013 à Moscou
Samedi pourtant, Bolt n'a pas déclenché la Foudre, laissant le temps filer dans les 15 derniers mètres.
La Jamaïque peut sourire, avec le partenaire d'entraînement de Bolt Warren Weir , 2e en 19 sec 79/100e. A 23 ans, l'avenir de l'athlétisme de cette île magique passe aussi par lui.
Etats-Unis contre Russie
La journée de samedi, 8e jour de ces Mondiaux qui se terminent dimanche, aura été une des plus chaudes au niveau de l'ambiance.
La hauteur dames, avec Anna Chicherova et la présence de Bolt, y était sans doute pour beaucoup. Hélas, la grande Russe, championne du monde et olympique en titre, n'a pu répondre pleinement aux attentes, et doit se contenter de la médaille de bronze à partager avec l'Espagnole Ruth Beitia (1,97 m).
Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, et sa compatriote Svetlana Shkolina a racheté l'amour du peuple d'un sublime 2,03 m lui ouvrant les portes du paradis.
Même l'Américaine Brigetta Barrett , détentrice de la meilleure performance mondiale avec 2,04 m, n'a rien pu faire pour endiguer la Russe, portée par tout un stade.
Etats-Unis contre Russie, ce fut d'ailleurs un leitmotiv ce samedi.
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La Russe Svetlana Shkolina
lors de la finale du saut en hauteur, aux Mondiaux, le 17 août 2013 à Moscou
Avec comme un symbole le relais 4x400 m remporté à l'arrachée par les Russes devant les Américaines.
Les Françaises Marie Gayot, Muriel Hurtis, Lenora Guion Firmin et Floria Guei ont terminé 4e, une belle surprise, même si le podium n'est pas là.
Mais la bannière étoilée a aussi flotté avec force sur le stade Luzhniki, et c'est à sa jeunesse triomphante qu'elle le doit.
Kiprotich mate les Kenyans
Dimanche, Brianna Rollins aura une médaille d'or sur 100 m haies posée sur son gâteau d'anniversaire en guise de bougie.
A bientôt 22 ans, donc, Rollins a dominé la championne du monde et olympique en titre l'Australienne Sally Pearson (12.44 contre 12.50), comme une confirmation de la trajectoire de deux athlètes cette saison.
Rollins était encore à la fac en début d'année, Pearson était bloquée aux soins. Quand l'Américaine a décroché le titre national et sa place à Moscou en 12.26, 4e chrono de l'histoire, Pearson tentait elle de soigner ses ischio-jambiers fragiles, incapable de savoir si elle pourrait s'aligner.
© AFP/Olivier Morin
L'Américaine Brianna Rollins
(g), sacrée championne du monde du 100 m haies, le 17 août 2013 à Moscou
Sa médaille d'argent est en ce sens une victoire.
Tout comme la 7e place de la Française Cindy Billaud en 12 sec 84/100e. Billaud était en effet la première Tricolore à ce niveau depuis Patricia Girard en 2003 à Paris.
Le concours du javelot a offert un duel extraordinaire avec la victoire pour 10 centimètres du Tchèque Vitezslav Vesely devant le Finlandais Tero Pitkämäki (87,17 m contre 87,07).
Le marathon, inhabituellement disputé l'après-midi, en pleine chaleur, a découragé les Kényans, tenants du titre depuis trois éditions, mais pas l'Ougandais Stephen Kiprotich . Champion olympique l'an dernier, champion du monde cette année, on dirait bien que les Kényans et les Ethiopiens ont trouvé un nouveau maître.
Ces derniers peuvent au moins compter sur Meseret Defar , reine du 5000 m.