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© AFP/Franck Fife
Le marcheur français Yohann Diniz
lors du 50 km des jeux Olympiques de Londres, le 11 août 2012
Le 50 km marche, avec Yohann Diniz , routinier du bitume, face aux Russes grands favoris, est le plat de résistance mercredi de la 5e journée des Mondiaux-2013 qui accorde une soirée de repos aux athlètes.
"Je n'appréhende pas car je n'ai aucune pression particulière. Les sélections sont plutôt derrière que devant moi. Il faut essayer de prendre du plaisir et faire une course aboutie. C'est l'objectif numéro un", explique le double champion d'Europe (2006/2010), désormais âgé de 35 ans.
Echaudé par ses échecs aux Mondiaux-2011 -disqualifié pour marche incorrecte alors qu'il menait grand train à Daegu (Corée du Sud)-, et aux JO de Londres-2012 -arrivé 8e mais également disqualifié pour ravitaillement hors zone-, le Champenois ne parle pas cette fois de médaille.
"L'objectif du podium ? Je viens là pour faire une belle course, après je ne sais pas où en sont mes adversaires", ajoute Diniz, qui cite, outre Sergey Kirdyapkin , champion olympique et deux fois en or aux Mondiaux (2005/2009), l'Australien Jared Tallent et les Chinois.
Cette saison, également accaparé par la préparation au professorat de sport, le +fou marchant+ a délaissé le 20 km, remporté par le Russe Aleksandr Ivanov .
Ca roule
Pourtant, même sur 50 km, on ne musarde pas. "Ce qui me plaît, c'est cette sensation de vitesse à 13/14 km à l'heure, quand on est fluide, relâché. On ressent cette vitesse, ça roule tout seul. Et t'as l'impression d'aller toujours plus vite", rappelle Diniz, qui a signé l'hiver dernier un partenariat de compétences avec le manufacturier Michelin.
Pendant que Diniz totalisera plus de 40.000 pas, les demi-fondeurs Bouabdellah Tahri , Simon Denissel et Florian Carvalho devraient franchir le cap des séries du 1500 m.
"Tous les voyants sont au vert. L'objectif, c'est de prendre trois fois le départ. C'est que je serai en finale", explique Carvalho, 24 ans. Le Seine-et-Marnais veut prendre exemple sur les Américains Matthew Centrowitz , bronze aux Mondiaux-2011, et Leonel Manzano, vice-champion olympique à Londres, pour signifier qu'"une fois en finale tout est possible".
Autrefois sur les barrières du steeple (5e aux Mondiaux 2007), la Rodézienne Sophie Duarte a retrouvé de l'allant en passant au 5000 m. Pour elle, une finale vaudrait déjà de l'or.