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Renaud Lavillenie poursuit sa quête de records jeudi à Stockholm, où il vise un nouveau succès à la perche, après Eugene et Oslo, pour marquer ses adversaires avants les JO et se rapprocher d'une septième Ligue de diamant en autant d'éditions.
"J'ai trois objectifs cette année: outre les JO, la Diamond League, avec l'opportunité de gagner un 7e trophée, c'est une preuve de régularité, et les Europe, qui me permettent de me jauger à un mois des Jeux", répète le champion olympique en titre.
A la lumière du Nord, le Clermontois d'adoption ne devrait pas affronter de mauvaises conditions, si ce n'est la température fraîche. Le vent, ennemi numéro un des perchistes, n'est jamais un problème dans le vénérable stade des jeux Olympiques 1912.
Alors Lavillenie ne dérogera pas à l'élan sur 20 foulées pour essayer de décoller des 5,80 m, son quotidien depuis le début de la saison en plein air.
A Eugene (5,81 m) et à Oslo (5,80 m), Lavillenie a déjà pris la mesure de ses adversaires, notamment du jeune Canadien Shawn Barber qui l'avait privé l'an dernier à Pékin d'un premier titre mondial.
Le détenteur du record du monde (6,16 m en salle depuis février 2014) ne rêve pas d'une nouvelle marque planétaire dans le vieux stade en briques, qui en a pourtant généré 83 à l'ombre de ses deux tours.
La manne est tarie depuis le 7 juillet 1997, quand le Danois d'origine kényane Wilson Kipketer avait égalé le record du monde du 800 m (1:41.73) du Britannique Sebastian Coe .
Pour les organisateurs, le mince espoir de renouer avec la tradition repose sur Ruth Jebet, 19 ans, née kényane mais bahreïnie depuis l'âge de 16 ans pour sortir sa famille de la pauvreté.
La championne du monde juniors 2014 est devenue le 28 mai à Eugene (Etats-Unis) la deuxième steeple-chaseuse à moins de neuf minutes (8:59.97), toute proche du record du monde (8:58.81) de la Russe Gulnara Galkina en finale des JO de Pékin-2008.
Dans l'Oregon (ouest), Jebet avait résisté pour quelques centimètres au retour de la championne du monde en titre, la Kényane Hyvin Kiyeng Jepkemoi (9:00.01).
- Scénario échafaudé -
Sur ce scénario américain, les organisateurs suédois avaient échafaudé l'idée d'une tentative contre le record du monde. Mais Jepkemoi a fait faux bond, rentrée au pays pour finaliser sa préparation en vue des Jeux de Rio.
"Après, il faut des lièvres", souligne Lorenzo Nesi, coordinateur des courses de fond à la Fédération suédoise. Justement, le plus difficile est de trouver et convaincre les meneurs d'allure qui, contre une prime, ouvrent la voie aux records, rappelle Jean-Pierre Schebel, directeur du meeting Herculis de Monaco.
A l'instar entre autres de Rome et Bruxelles, la Principauté s'est inscrite depuis quelques années dans la course aux records du demi-fond, qui font la réputation d'un meeting.
La multiplication des compétitions, dont les Mondiaux créés en 1983 et bisannuels depuis 1991, ont élargi la géographie des lieux propices aux records, faisant perdre aux contrées de l'Europe septentrionale une primauté séculaire.
Côté français, le champion du monde 2013 du triple saut Teddy Tamgho , deuxième jeudi dernier à Oslo (16,80 m), a renoncé à Stockholm. De retour d'une énième blessure, le Francilien ne se fait pas de souci en vue des minima olympiques (17,05 m) qu'il compte décrocher aux Championnats de France, fin juin à Angers.
Pierre-Ambroise Bosse poursuivra, lui, ses travaux d'approche des Jeux en croisant encore le fer avec le Kényan David Rudisha , roi du 800 m.