Happy Birthday : |
La décision d'exclure les athlètes russes des prochains jeux Olympiques de Rio est "très dure" mais constitue "peut-être la meilleure solution pour frapper un grand coup" contre le dopage, a réagi jeudi le recordman du monde de la perche Renaud Lavillenie .
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a confirmé jeudi la suspension des athlètes russes, à deux semaines du début des Jeux, ouvrant la voie à une possible exclusion collective de la Russie par le CIO, en fin de semaine.
"C'est étonnant car à force de repousser la décision, on pensait qu'ils trouveraient peut-être une solution. C'est quand même très très dur pour tous ces athlètes qui n'ont jamais été contrôlés positif", a commenté Renaud Lavillenie , en marge de la présentation du meeting de Londres auquel il participera vendredi.
"Il y a ce sentiment d'injustice où, dans le même sport, des athlètes ont été contrôlés positif et ils courent, sautent ou lancent toujours, alors qu'on va se retrouver de l'autre côté avec des personnes qui n'ont jamais été contrôlés positif, qui sont innocentes, qui sont clean dans l'absolu mais qui ne pourront pas concourir parce qu'ils ont le mauvais drapeau au-dessus d'eux. C'est assez dingue", a-t-il développé.
Dans le même temps, le Français reconnaît que la Russie "a été tellement loin dans cette démarche que c'est peut-être la meilleure des solutions pour frapper un grand coup".
Le champion olympique de la perche se demande toutefois pourquoi il n'y aurait que l'athlétisme de ce pays à être concerné.
"Il y a des centaines de sports, et puis on sait aussi que la Russie n'est pas le seul pays où il y a du dopage".
Pour Lavillenie, la sanction est d'autant plus dure qu'elle est prise à l'occasion de jeux Olympiques, le rendez-vous phare programmé seulement tous les quatre ans.
"Ce serait pour des championnats du monde, ça n'aurait pas le même retentissement, ce ne serait qu'une fédération internationale qui se prive d'une de ses fédérations... Là, ce sont les JO, il y a quand même des athlètes qui ne se sont préparés que pour ça", souligne-t-il.
Malgré l'exclusion de la Russie, le Français ne croit pas pour autant que les Jeux seront "un terrain de jeu équitable", selon la formule employée par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
"Quand on voit toutes les news sur le dopage, en particulier en Afrique où c'est impossible de les contrôler alors que nous en Europe on a un contrôle tous les mois voire plus... On ne peut pas dire que c'est un terrain équitable", a-t-il conclu.