Happy Birthday : |
Une soixantaine d'athlètes, barricadés au siège de la Fédération kényane (AK) à Nairobi pour demander le départ des officiels accusés de corruption et un examen approfondi des allégations de dopage, ont mis fin à leur mouvement mardi après deux jours d'occupation et un accord entre les deux parties.
"Nous avons eu des discussions fructueuses entre les responsables de la Fédération et les représentants des athlètes. Et nous allons commencer immédiatement à revoir les règlements actuels de l'AK afin de les mettre en conformité avec la Constitution du Kenya 2010 et le Sport Act 2013", a annoncé à la presse un responsable du ministère des Sports, Richard Ekai.
"Nous avons aussi demandé à l'Association des athlètes professionnels du Kenya (PAAK) de nous soumettre un mémorandum détaillant ses griefs contre les dirigeants d'AK afin de le soumettre au ministre des Sports la semaine prochaine", a ajouté M. Ekai.
Wilson Kipsang , président de la PAAK et ancien détenteur du record du monde de marathon, s'est félicité de l'issue positive de son action.
"Les athlètes voulaient se faire entendre en manifestant. Ils voulaient aussi obtenir le droit de participer à la gestion de leur sport", a affirmé Kipsang.
Jackson Tuwei, directeur de l'AK, est allé lui aussi dans le même sens: "Il y avait une raison à ce qui s'est passé au siège de la Fédération, et ce n'est pas sans résultat".
La semaine dernière, un article paru dans le journal britannique Sunday Times révélait que le président de la Fédération, Isaiah Kiplagat, le vice-président, David Okeyo et son ancien trésorier, Joseph Kinyua, avaient détourné 700.000 dollars (650.000 euros) d'un contrat de partenariat entre la Fédération kényane et Nike.
Pancartes en main et slogans en bouche, les athlètes se sont barricadés lundi matin à l'aube au siège de la Fédération avant l'arrivée des premiers officiels.
Le Kenya est également secoué par des scandales de dopage. Depuis 2012, une trentaine de ses athlètes ont été suspendus et cinq ont été bannis à vie après avoir été contrôlés positif.