Happy Birthday : |
La Fédération britannique d'athlétisme (UKA) n'a rien à se reprocher dans l'obtention par Londres des Mondiaux-2017, a-t-elle assuré vendredi, alors que des soupçons de corruption à grande échelle ébranlent la Fédération internationale (IAAF).
"Tout ce que je sais, c'est que la candidature de Londres a été faite dans les règles, dans le style britannique classique", a affirmé le patron de l'athlétisme britannique Ed Warner.
"Nous n'avons rien à cacher et serions ravis de passer du temps avec les enquêteurs si cela peut aider à écarter tous les malfaiteurs", a-t-il ajouté, se disant prêt à mettre à disposition les échanges d'emails et autres documents.
Londres a remporté l'organisation des Championnats du monde d'athlétisme 2017, pour laquelle elle était notamment en concurrence avec Doha. Doha a ensuite remporté l'organisation de l'édition 2019, pour laquelle elle était notamment en concurrence avec la ville américaine de Eugene, berceau de l'équipementier Nike.
Eugene s'est à son tour vu attribuer en avril dernier l'édition 2021, à la surprise générale puisque le processus classique d'attribution n'avait même pas été lancé.
Une enquête préliminaire, qui en est au stade des vérifications, a été ouverte par la justice française sur l'attribution de ces Mondiaux 2021 à Eugene.
Elu président de l'IAAF en août dernier, l'Anglais Sebastian Coe a été contraint en novembre de quitter son poste d'ambassadeur de Nike: cette collaboration vieille de 38 ans lui avait valu des soupçons de conflit d'intérêt en lien avec les Mondiaux d'Eugene.
Par ailleurs, le parquet national financier français enquête sur les soupçons de corruption au sommet de l'IAAF en lien avec le dopage d'athlètes russes. Le Sénégalais Lamine Diack, prédécesseur de Coe à la tête de l'IAAF, est mis en examen dans cette enquête, soupçonné d'avoir couvert des cas de dopage russes moyennant finances.
Jeudi, dans un rapport accablant pour Diack et ses proches, la commission d'enquête indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA) a estimé que "la corruption était partie intégrante de l'IAAF" et ses dirigeants "ne pouvaient ignorer l'ampleur du dopage".