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Sebastien Coe, le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), a refusé de s'excuser, lors de son audience mercredi devant le Parlement britannique, pour avoir qualifié de "déclaration de guerre" les révélations des médias sur le dopage sanguin.
Le champion olympique du 1.500 mètres en 1980 et 1984 avait fait cette remarque en août, après des enquêtes du Sunday Times et de la chaîne allemande ARD arguant que l'IAAF avait caché des résultats de tests sanguins suspects entre 2001 et 2012.
Mis sur le grill par le comité Culture, média et sport du Parlement britannique, Sebastien Coe, lui-même un ancien député conservateur, a souligné qu'il restait droit dans ses bottes en assumant cette phrase.
"Je suis désolé que cela ait été interprété comme une attaque contre les médias, mais cela n'a jamais été l'objectif", a-t-il déclaré.
De nouveau interrogé sur la formule, il a précisé en guise de seule concession: "elle exprimait ma frustration et ma colère à l'époque. J'aurais peut-être pu utiliser un langage différent".
Il a ensuite évoqué la détentrice du record du monde du marathon, la Britannique Paula Radcliffe , comme un "très bon exemple" de quelqu'un qui a été injustement accusé de dopage, avant d'être blanchi.
L'IAAF l'a disculpée la semaine dernière de toute pratique dopante basée sur des anomalies dans son passeport biologique, contestant les assertions des médias anglais et allemands.
Depuis sa désignation à la tête de l'IAAF en août, Sebastien Coe est sous pression pour réhabiliter l'image de son sport, confronté aux accusations de dopage et de corruption en Russie, tandis que ses liens professionnels avec Nike, qu'il a rompus depuis, ont été critiqués.
Il a répété mercredi devant les députés qu'il était l'homme de la situation. "Parce que j'ai l'expérience pour le faire" et "le soutien du monde de l'athlétisme".
"Y a-t-il eu des manquements ? Oui. Allons-nous les réparer ? Absolument. Je suis totalement concentré sur cette mission. Sans cela, il n'y aura pas de lendemain pour mon sport. On est à un carrefour", a-t-il insisté.
"Je ferai tout ce qu'il faudra pour qu'on ait les procédures adéquates en place, et si cela signifie qu'il faut doubler notre budget (anti-dopage), alors on trouvera les financements", a-t-il encore dit.
Interrogé sur pourquoi il n'avait pas fait davantage lorsqu'il est devenu vice-président de l'IAAF en 2007, il a souligné qu'il n'avait été "qu'un des quatre vice-présidents" et n'occupait qu'un "rôle non opérationnel", alors qu'il était surtout occupé à préparer les jeux Olympiques de Londres en 2012.