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La Russie, accusée de dopage organisé en athlétisme, connaît désormais la marche à suivre pour revenir dans le giron sportif avec la publication vendredi par la Fédération internationale d'athlétisme des exigences auxquelles elle doit se plier et la perspective d'un premier réexamen de sa suspension mi-mars.
Le ton général de cette liste d'exigences produites vendredi par l'IAAF, ferme et très précis, ne laisse aucune marge: la Russie devra s'y plier ou craindre une mise au ban définitive.
En 11 pages, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a donné un cadre au processus.
D'abord en explicitant le rôle et le fonctionnement de sa "task force" spécialement dédiée à la question, un groupe de travail déjà l'oeuvre.
"Le bureau du groupe de travail fera des points réguliers sur l'avancée des réformes au président de l'IAAF, autant que nécessaire, mais au minimum chaque mois", est-il écrit dans le texte.
Ces points seront rendus publics par l'IAAF, est-il précisé.
Le groupe de travail rendra également compte de son travail "en personne aux membres du conseil (de l'IAAF, le gouvernement de l'instance, ndlr), à commencer par le prochain rendez-vous fixé à la mi-mars 2016".
C'est le conseil de l'IAAF qui a seul pouvoir de lever ou non la suspension qui touche la Russie.
Le prochain rendez-vous, qui aura lieu à Cardiff à l'occasion des Mondiaux de semi-marathon, peut dès lors être considéré comme une étape essentielle du processus de réintégration, à six mois des JO de Rio.
Le document de travail du groupe liste ensuite un certain nombre de mesures immédiates à mettre en oeuvre par les Russes: cela concerne des sanctions à l'égard des tricheurs avérés et la réorganisation de la lutte antidopage.
Ainsi, la fédération russe d'athlétisme (ARAF) doit suspendre toute coopération avec son centre national de marche à Saransk en attendant un audit de son fonctionnement.
La fédération russe doit par ailleurs "cesser tout lien" avec le médecin Sergey Portugalov, présenté comme le médecin en chef de l'athlétisme russe.
La Russie doit également fournir au groupe de travail de l'IAAF l'ensemble des dossiers antidopage traités par l'ARAF, et ce pour le 1er janvier 2016 au plus tard.
- Une batterie de tests -
Enfin, le document prend les devants concernant une éventuelle réintégration des athlètes russes, avec des conditions.
Pour que celle-ci soit possible, les responsables russes doivent fournir au plus tard le 15 décembre la liste des athlètes dont ils pensent qu'ils seront sélectionnables pour les compétitions internationales à venir.
Une fois listés, et dans le cas où la Russie verrait sa suspension levée, ces athlètes ne pourront participer aux compétitions - par exemple les JO de Rio - qu'à certaines conditions.
Tous ces athlètes seront placés sur une liste de surveillance particulière. Aucun athlète non inscrit sur cette liste au moins six mois avant la compétition internationale n'aura le droit d'y participer.
Il faudra également que ces athlètes aient subi trois tests inopinés hors compétitions. Et pour les athlètes pratiquant les moyennes et longues distances, les épreuves combinées ainsi que la marche, il faudra en plus qu'ils aient procédé à au moins trois tests réalisés dans le cadre du passeport biologique.
Bien évidemment l'ensemble de ces tests seront analysés hors de la Russie.
Par ailleurs, l'ensemble des personnes travaillant dans l'athlétisme russe devront être signataires d'un code d'éthique approuvé par l'IAAF.