Happy Birthday : |
La triple championne olympique Marie José Pérec a estimé jeudi à Paris que la Russie, suspendue depuis novembre de toute compétition internationale d'athlétisme pour dopage institutionnalisé, "ne devrait pas participer aux Jeux" de Rio, en août prochain.
"Pour moi, la Russie ne devrait pas participer aux Jeux. Ca inciterait les tricheurs à se dire +on va payer cher+", a remarqué la Guadeloupéenne, en or sur 400 m aux Jeux de Barcelone-1992 et d'Atlanta-1996, également lauréate du 200 m dans la ville américaine.
La Russie a été sanctionnée après qu'un rapport d'une commission indépendante mandatée par l'Agence mondiale antidopage (AMA) eut mis au jour un système de dopage institutionnalisé dans l'athlétisme russe.
Une commission spéciale de l'IAAF, présidée par le Norvégien Rune Andersen, est chargée de surveiller l'avancement des réformes entreprises par la fédération russe et l'agence nationale antidopage pour se mettre en règle. Un premier rapport d'étape sera rendu lors du prochain conseil de l'IAAF, les 11 et 12 mars à Monaco.
D'autre part, Pérec serait "tout à fait d'accord pour remettre à zéro les records du monde". "Ca fait des années que je le dis", a souligné l'ex-championne, marraine du meeting d'Eaubonne (Val d'Oise), le 9 février, entièrement dédié aux femmes.
Pérec n'a cessé de revendiquer le record du monde du tour de piste, ses 48 sec 25 en finale des JO d'Atlanta, alors que c'est bien l'Allemande Marita Koch l'officielle détentrice de la marque planétaire avec 47 sec 60.
"Sur certains de ces records, on a des preuves (de dopage). Quand on a invité il y a deux-trois ans Marita Koch (à Monaco pour le gala de l'IAAF, en fait en novembre 2014), c'est quelque chose qui m'a vraiment choquée", a ajouté Pérec.
"Je sais que certains records sur les tablettes sont de vrais barrières, notamment chez les femmes, dans certaines disciplines", des records datant de "30 ou 40 ans", qui n'ont "probablement pas été établis de façon légitime", a reconnu Lord Coe, double champion olympique du 1500 m (1980 et 1984) et désormais président de l'IAAF.
Mais l'instance ne peut aller au-delà, car il serait injuste d'effacer des marques établies par des athlètes "propres", avait expliqué l'ancienne star du demi-fond dans un entretien à l'AFP.