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Les autorités russes ont annoncé samedi l'ouverture d'une enquête pour "abus de pouvoir" contre l'ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou à l'origine des révélations sur l'existence d'un système généralisé de dopage.
Le comité d'enquête russe accuse Grigory Rodchenkov "d'avoir essayé de dissimuler des défaillances et des violations dans ses activités", selon les enquêteurs.
Cette annonce intervient au lendemain du verdict de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), qui a décidé de maintenir la suspension de la Fédération russe d'athlétisme pour les compétitions internationales, à commencer par les Jeux de Rio au mois d'août.
Grigory Rodchenkov, exilé aux Etats-Unis pour raisons de sécurité, a révélé en mai dans le New York Times que les Jeux d'hiver de Sotchi 2014 ont été l'objet d'une triche à grande échelle. Il a accusé les services secrets russes, coupables d'avoir échangé les échantillons douteux, et affirmé qu'au moins 15 médaillés russes étaient dopés.
"A travers ses actions, Rodchenkov a provoqué des dommages substantiels aux intérêts" de l'Etat, détaille le communiqué, ajoutant que l'ancien patron du laboratoire a également violé les "intérêts internationaux de la Russie" et discrédité la politique antidopage du pays.
Les enquêteurs avaient annoncé le 8 juin l'ouverture d'une enquête contre d'anciens responsables de la Fédération russe d'athlétisme, également accusés d'"abus de pouvoir" ayant mené à la suspension des athlètes de l'équipe nationale d'athlétisme.
Selon la loi russe, les personnes reconnues coupables d'abus de pouvoir risquent jusqu'à cinq ans de prison.
Le président russe Vladimir Poutine avait qualifié vendredi d'"injuste" la décision de l'IAAF, indiquant espérer une "réaction" du Comité international olympique (CIO) en faveur des athlètes "propres" et promettant de "renforcer" la lutte contre le dopage.