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La fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a perdu la "confiance du public" et doit prôner "l'hyper-transparence" pour la ramener, a estimé mardi devant une commission parlementaire britannique l'expert australien Michael Ashenden, co-auteur du rapport qui a précédé les récentes révélations de différents médias.
Le scientifique est à l'origine d'un rapport qui a permis, début août, à la chaine allemande ARD et au quotidien britannique The Sunday Times de publier des informations selon lesquelles, sur 5.000 athlètes testés entre 2001 et 2012, 800 présenteraient des valeurs sanguines "suspectes ou hautement suspectes".
"Malheureusement, je pense que l'IAAF a perdu la confiance du public", a expliqué M. Ashenden, interrogé à Londres par visio-conférence par des députés britanniques membres d'une commission spécialisée. "Il faut que l'on ait une période d'hyper-transparence".
"C'est ironique d'accuser le Sunday Times de sensationnalisme et même d'appeler ça une déclaration de guerre. Je pense qu'ils regretteront ces propos", a-t-il poursuivi en faisant écho à des propos tenus par Sebastian Coe , président de l'IAAF.
Selon le scientifique, qui reproche à l'instance mondiale son attitude de "je ne veux pas savoir", c'est comme si elle "avait été conseillée par des experts en communication de crise".
"Au moins, l'UCI a mis quelque chose en place, a-t-il poursuivi en comparant l'athlétisme avec le cyclisme. Cela contraste avec l'IAAF qui pouvait voir dès 2001 qu'il y avait un problème".
Le parlement britannique mène actuellement des investigations pour déterminer si l'IAAF a délibérément choisi de ne pas voir les résultats des tests douteux qui ont servi à l'étude.