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Le ministère des Sports et le Comité olympique kényans se sont dits optimistes mardi sur l'obtention d'un nouveau délai pour mettre sur pied une législation antidopage robuste et éviter une éventuelle interdiction de participer aux JO de Rio.
L'Agence mondiale antidopage (AMA) avait donné au Kenya jusqu'au 5 avril pour adopter une nouvelle législation et financer une agence antidopage, alors que le pays avait échoué à se conformer à une première date butoir mi-février.
Le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Sebastian Coe , avait même menacé les athlètes kényans d'une suspension aux JO-2016.
Début avril, les parlementaires kényans ont bien procédé à la lecture préliminaire d'une loi qui sanctionne de 1.000 dollars (872 euros) d'amende et/ou d'un an de prison les athlètes convaincus de dopage et met en place une Agence kényane antidopage (Adak). Mais le texte ne pourra être adopté avant le 20 avril, les travaux de l'Assemblée étant actuellement suspendus.
"Nous avons soumis tous nos documents à l'AMA, comme demandé", a déclaré mardi le ministre kényan de Sports Hassan Wario à la chaîne de télévision kényane Citizen TV.
Le ministre a ajouté que le Kenya était en train de se conformer aux demandes de l'AMA et que dès lors, il ne s'attendait pas à des sanctions de l'agence lors sa prochaine réunion sur le sujet prévue le 12 mai à Montréal au Canada.
"Nous sommes également en contact avec des responsables de l'AMA et de la Fédération internationale d'athlétisme au sujet de notre loi antidopage, qui doit encore être finalisée. Pour le moment, nous demeurons optimistes", a-t-il ajouté.
Un haut responsable du ministère kényan des Sports, Gordon Oluoch a précisé à l'AFP que le gouvernement allait demander un nouveau délai à l'AMA.
"Ils savent que nous avons du retard en raison des procédures parlementaires et ils nous donneront le temps nécessaire pour discuter du texte avant qu'il ne soit adopté", a avancé M. Oluoch.
Le responsable du Comité olympique kényan Kipchoge Keino a pour sa part indiqué à l'AFP qu'il serait mercredi à Lausanne en Suisse pour discuter avec des responsables du Comité international olympique.
M. Keino a expliqué qu'il plaiderait la cause du Kenya auprès du CIO et demanderait à ses interlocuteurs qu'ils en fassent de même auprès de l'AMA.
"Il faut reconnaître que nous avons pris trop de temps à adopter la législation antidopage. C'est de notre responsabilité et nous ne pouvons en rejeter la faute sur l'AMA ou le CIO", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Mais à présent, il nous faut agir car le Kenya ne peut pas se permettre de manquer les Jeux Olympiques de Rio", a-t-il souligné.