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Le Kenya aux prises avec un scandale de corruption et de dopage, doit se mettre en conformité avec les règles de l'Agence mondiale antidopage (AMA) "d'ici au 5 avril", a indiqué mardi le président de l'AMA, Craig Reedie, au risque d'être privé de jeux Olympiques.
"Le Kenya est parfaitement au courant de ce qu'il doit faire. Il doit nous répondre d'ici au 5 avril", a déclaré M. Reedie, en marge d'une réunion à Lausanne de la commission exécutive du Comité international olympique (CIO), dont il est l'un des vice-présidents.
Si le Kenya ne répond pas dans les délais, "le comité de conformité (de l'AMA) se saisira de la question", a ajouté M. Reedie.
Si le Kenya ne se conforme pas aux règles de l'AMA, ses athlètes pourraient être privés des jeux Olympiques de Rio (5-21 août), comme pourraient l'être les athlète russes.
La participation de la Russie aux épreuves d'athlétisme des JO-2016 n'est en effet pas acquise, puisqu'elle est suspendue depuis novembre de toute compétition internationale par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
Une commission indépendante mandatée par l'AMA a mis à jour un système de dopage institutionnalisé dans l'athlétisme russe.
Le Kenya doit d'ici au 5 avril fournir à l'AMA des éléments concernant la mise en place d'une agence nationale antidopage. "Nous comprenons que les fonds sont maintenant disponibles et une loi doit encore être adoptée", a déclaré M. Reedie devant la presse.
Plus de 40 athlètes kényans ont été suspendus pour dopage au cours des trois dernières années. Fin février, son directeur général, Isaac Mwangin soupçonné de corruption pour couvrir des cas de dopage, a été suspendu six mois de toutes fonctions, c'est à dire jusqu'au lendemain de la fin des Jeux de Rio.