Happy Birthday : |
Il n'y a pas de programme de "dopage organisé par l'Etat" russe, a assuré vendredi Vladimir Poutine, à quelques heures de la décision de la Fédération internationale d'athlétisme sur la participation des athlètes russes aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août).
"Il n'y a pas et il ne peut y avoir aucun soutien de l'Etat, spécialement en ce qui concerne le dopage", a affirmé le président russe au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, alors que les sportifs russes sont provisoirement suspendus de toute compétition internationale d'athlétisme en raison d'un énorme scandale de dopage organisé en Russie.
"Nous sommes catégoriquement contre le dopage (...) Nous l'avons combattu et le combattrons au plus haut niveau", a-t-il ajouté.
La Russie tente depuis plusieurs mois de convaincre l'IAAF qu'elle a répondu aux demandes de l'Agence mondiale antidopage (AMA) et mérite d'être réintégrée dans le giron de l'athlétisme mondial. Au cours des dernières semaines, elle a ainsi annoncé l'introduction de cours obligatoires sur la lutte antidopage, recruté "50 spécialistes étrangers" pour renforcer les pratiques antidopage ou encore mis en place des contrôles renforcés pour les athlètes souhaitant participer aux JO-2016.
"Il ne peut pas y avoir de responsabilité collective pour tous les sportifs. Une équipe entière ne peut pas porter toute la responsabilité pour une seule personne ayant commis une violation" des règles antidopages, a martelé Vladimir Poutine.
Selon le président russe, "le problème du dopage n'est pas limité à la Russie" et "certains essaient de politiser" cette question.
Le ministre russe des Sports Vitali Moutko a lui aussi appelé vendredi l'IAAF à lever la suspension imposée aux athlètes russes, assurant que la Russie a "fait tout son possible" pour corriger ses erreurs dans la lutte antidopage.
Ces déclarations interviennent alors que l'Agence mondiale antidopage (AMA) a enfoncé mercredi la Russie, affirmant que ses contrôleurs avaient fait face depuis novembre à des menaces et des intimidations des services secrets russes et avaient eu de grandes difficultés à mener des contrôles antidopage.
Le Conseil de l'IAAF, réuni à Vienne, doit statuer vendredi sur la présence ou non de l'athlétisme russe aux jeux Olympiques de Rio.
En novembre 2015, une commission indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA) avait dévoilé l'existence d'un système généralisé de dopage dans l'athlétisme russe, qui avait conduit l'IAAF à suspendre provisoirement la Russie de toutes compétitions internationales.