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Le discobole allemand Robert Harting , champion olympique et du monde en titre, attaque ouvertement l'IAAF dans une vidéo postée dimanche sur le site internet de son amie Julia Fischer, en réaction aux récentes révélations sur le dopage dans l'athlétisme mondial.
"Chère IAAF, on ne peut plus vous croire. Vous détruisez notre sport et c'est pourquoi on doit réagir", lance Harting en anglais dans une vidéo en noir et blanc qui dure 77 secondes.
Julia Fischer et Kathrin Klaas, championnes d'Allemagne respectivement du disque et du marteau, y reprochent à l'instance internationale d'avoir "détruit nos rêves d'enfance" et de "faire passer l'argent avant les athlètes".
Le marcheur allemand Andre Höhne présente un poster avec les inscriptions "je suis victime de tricheurs" alors que son compatriote Robin Embranchera, spécialiste du 800 m, souhaite "courir contre des athlètes propres pas contre des monstres".
"Après les révélations des derniers jours, on s'est dit qu'il était temps de faire quelque chose," a déclaré Harting à l'agence allemande DIS, précisant que "l'idée vient de Julia, mais j'ai aidé à la réalisation".
La vidéo, postée sur YouTube, se conclut par un appel à l'honnêteté, l'intégrité et la transparence et à porter la campagne par le hashtag "#hitIAAF".
Harting a précisé qu'il apporterait des précisions sur la vidéo lors d'une journée média prévue mardi durant laquelle il doit annoncer s'il participerait ou non aux Mondiaux de Pékin du 20 au 30 août.
En octobre 2014, le colosse allemand avait demandé son retrait de la liste des nominés pour le titre d'athlète IAAF de l'année, en raison de la présence parmi les sélectionnés du sprinteur américain Justin Gatlin , anciennement suspendu pour dopage.
Dans un documentaire diffusé au début du mois, et détaillé par le Sunday Times, la chaîne publique allemande ARD avait construit ses accusations de dopage sur une analyse faite par deux spécialistes australiens qui s'appuyaient sur la base de données de 12.000 échantillons sanguins prélevés entre 2001 et 2012 sur 5000 athlètes.
Samedi, l'IAAF a accusé de "naïveté" les experts australiens, Michael Ashenden et Robin Parisotto, en qualifiant leurs allégations d'"inexactes".