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"Briser l'omerta", la loi du silence, constitue un des cinq principes que la Russie athlétique devra suivre si elle veut être réintégrée par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), a indiqué cette dernière jeudi.
Un des principes édictés exige ainsi l'établissement d'un "cadre de travail opérationnel et effectif de la lutte antidopage en Russie", "centré sur le personnel d'encadrement des sportifs", afin de "briser l'omerta" qui règne dans l'athlétisme russe, explique un communiqué de l'IAAF.
Les cinq principes présentés par l'instance guideront le travail de la commission d'inspection chargée de vérifier l'avancée des réformes que la Russie est contrainte de faire.
La Russie a été suspendue provisoirement par l'IAAF à la suite des accusations portées par l'Agence mondiale antidopage (AMA), ce qui ouvre la porte à une possible absence des athlètes russes aux prochains JO-2016 de Rio.
Le première exigence porte logiquement sur "des mesures disciplinaires et des corrections immédiates" qui toucheront les acteurs du scandale.
"Identifier, enquêter, suspendre, sanctionner et exclure de la Fédération russe d'athlétisme (ARAF) tous les athlètes, leur encadrement (entraîneur, médecin, agent), les administrateurs ou membres (de l'ARAF), qui ont pu violer les lois antidopage ou qui s'en sont montrés complices intentionnellement selon le schéma établi par la commission d'enquête indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA)", écrit l'IAAF dans son communiqué.
Ce rapport publié début novembre a accablé la Russie, stigmatisant un dopage organisé, du jamais vu en athlétisme depuis l'époque du bloc socialiste.
Une autre idée forte concerne le trafic en lui-même de produits dopants, avec l'idée d'aller vers "une criminalisation de la distribution des produits", en accord avec la loi russe.
Le quatrième principe s'intéresse à la programmation des contrôles antidopage, qui doit être "robuste, transparente et efficace". La prévention doit aussi désormais faire partie intégrante du paysage athlétique russe.
Enfin, la commission d'inspection basera aussi sa réflexion sur la capacité de la Russie, ses responsables, ses entraîneurs et ses athlètes à "agir en conformité avec le code mondial antidopage".
La Russie devra "satisfaire (convaincre) l'AMA et l'IAAF" sur ce point, indique la Fédération internationale.
L'équipe d'inspection est composée de cinq personnes et présidée par le Norvégien Rune Andersen, un expert international de l'antidopage.
Les quatre membres du conseil de l'IAAF désignés pour l'épauler sont la Canadienne Abby Hoffman, l'Italienne Anna Riccardi, le Namibien Franck Fredericks et l'Australien Geoff Gardner, de l'île Norfolk.
Cette commission rendra son avis dans les prochains mois, avis à partir duquel l'IAAF devrait statuer sur une absence définitive des JO probablement à la mi-mars 2016, lors du conseil de l'instance qui se tiendra à Cardiff.