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Un kyste osseux à un genou, une tumeur bénigne, est à l'origine de la blessure contractée par le champion du monde 2013 de triple saut Teddy Tamgho lors des championnats de France d'Angers samedi, synonyme d'absence des jeux Olympiques de Rio, a expliqué vendredi l'athlète à l'AFP.
Tamgho était au courant de ce problème de santé générale depuis le début du mois de mai. Malgré la douleur, et le risque de voir ce kyste abîmer irrémédiablement son os, Tamgho a choisi de "serrer les dents" en cette année olympique.
"Juste avant le meeting de Doha le 5 mai, j'ai passé une semaine à la clinique Aspetar pour faire un check-up médical. Et après l'IRM on m'a demandé de passer un scanner du genou à l'issue duquel on a trouvé un kyste qui avait l'air bénin, situé dans le condyle interne du genou", a expliqué Tamgho dans un entretien téléphonique depuis sa chambre à l'hôpital Cochin.
"On a remonté le temps et retrouvé le check-up que j'avais fait en 2015, toujours à Aspetar. J'avais fait un scanner pour vérifier l'état de mon tibia, et l'image remontait jusqu'au genou: on a alors vu que le kyste était déjà là, et qu'en un an il avait grossi: ce kyste était en train de bouffer l'os", explique l'athlète de 27 ans.
Le recordman du monde en salle (17,92 m) a alors décidé de garder ce secret pour lui, en dehors d'un cercle très fermé constitué de ses entraîneurs Ivan Pedroso et Laurence Billy, et du directeur technique national Ghani Yalouz.
"C'était un peu une protection parce que je n'avais pas envie qu'on m'en parle, je rentrais dans la préparation des Jeux (ses premiers, ndlr). Et puis quand on parle de kyste, les gens ne comprennent pas forcément, ils peuvent s'inquiéter alors qu'il n'y a pas lieu", confie Tamgho.
Les analyses pratiquées à posteriori ont confirmé que ce kyste était effectivement bénin, non cancérigène donc.
Malheureusement, c'est ce kyste qui a explosé lors de son 5e essai à Angers, fracturant le condyle médial du fémur.
"Dans mon malheur, la bonne nouvelle c'est que le cartilage n'est pas déplacé. Sans quoi j'aurais dû chercher à faire autre chose de ma vie. Mardi, j'ai subi une intervention et une greffe osseuse, et je rentre maintenant dans un processus de convalescence classique", explique Tamgho qui va au devant de six mois de convalescence minimum.