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Athlète d'exception ayant parfois défrayé la chronique pour son comportement hors des sautoirs, Teddy Tamgho , champion du monde du triple saut, a été suspendu un an pour avoir manqué à 3 reprises des contrôles antidopage.
Réagissant sur son compte Facebook à la sanction, qui l'éloigne des sautoirs jusqu'au 17 mars 2015, Tamgho a reconnu avoir "rencontré quelques problèmes dans l'exécution de (sa) localisation", insistant toutefois sur le fait que "cela n'a rien à voir avec du dopage".
La FFA, qui a tenu compte de "la bonne foi" précise que trois contrôles antidopage hors compétition ont été diligentés par la Fédération internationale (IAAF) auprès du champion français: les 19 décembre 2012, 28 janvier 2014 et 18 mars 2014.
"Il apparaît, selon l'IAAF, que M. Teddy Tamgho n'aurait pas été en mesure de se rendre disponible (...) sur les lieux indiqués par l'athlète dans le cadre de la localisation", indique le texte.
Selon la FFA, le champion de 25 ans "n'a pas souhaité contester les deux premiers contrôles infructueux", dans les délais prévus.
La FFA estime toutefois que Tamgho "n'a pas sciemment fourni des informations erronées quant à sa localisation effective" mais qu'"il a fait preuve de négligence, sans pour autant que cela révèle une réelle volonté d'échapper au contrôle des institutions antidopage".
- Ange et démon -
Sur Facebook, Tamgho revient sur les circonstances qui ne lui ont pas permis d'être présent à ces contrôles antidopage et se dit "juste étonné d'écoper de la même sanction que les tricheurs qui se dopent et écopent de 1 an" de suspension.
"Je n'ai aucun problème concernant les suspicions ou tout sujet tournant autour du dopage, poursuit-il. Je suis clean, mes tests le prouvent". "Je tiens à m'excuser envers tout ceux qui me soutiennent et leur promet d'être plus sérieux, assidu et professionnel, et promet de revenir pour la saison estivale 2015 afin de défendre mon titre de champion du monde".
Cet amateur de rap n'est pas un saint, et ne se revendique pas comme tel. Il est ange et démon, alternativement, résolument entier dans son attitude, ses propos, sa personnalité.
"On me dit souvent qu'il y a deux Teddy Tamgho . En fait, je marche tellement à l'affect que, dès que je suis touché, je réagis", avance le jeune athlète.
Sur les sautoirs, Tamgho, c'est un show permanent. Il harangue la foule pour avoir la claque et le rythme. Il bondit en fulminant du bac à sable si la planche est mordue. Il vitupère, montre du doigt, réfléchit à haute voix.
Hors les stades, quand on lui demande qui il est vraiment, il répond avec douceur, joignant ses mains comme dans une prière, la tête basse tournée vers son interlocuteur. Il le cherche, mais du regard, et dans le bon sens du terme.
Avec l'âge, le prodige devenu recordman du monde en salle du triple saut à 20 ans et dix mois (record porté depuis à 17,92 m) et détient en outre un record personnel en plein air de 18,04 m, a appris à réagir "avec un peu plus de diplomatie" mais il reconnaît qu'"il y a une partie de (lui) qui est un peu fofolle".
C'est sans doute celle-ci qui a amené Tamgho à rejoindre la rubrique des faits divers en octobre 2011. A la clé, douze mois de suspension, dont six avec sursis, et 5.000 euros d'amende pour une violente altercation avec une athlète.
La suspension d'un an décrétée par l'IAAF est un nouveau coup dur pour le champion français, qui avait déjà été contraint à tirer un trait sur sa saison 2014 en raison d'une fracture du tibia gauche.