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Le champion du monde de triple saut Teddy Tamgho , victime d'une fracture du tibia gauche en novembre 2013, se satisfait de pouvoir "sauter sans aucune douleur pour la première fois depuis 2011", alors que son retour sur les pistes s'amorce.
Outre sa blessure, Tamgho a également été tenu éloigné des sautoirs par une suspension de 12 mois consécutive à trois défauts de localisation à des contrôles antidopage. Il pourra à nouveau officiellement concourir à partir du 17 mars prochain.
Q: Teddy Tamgho , comment vous sentez-vous?
R: "Physiquement je suis un peu entamé parce que je travaille pas mal en ce moment, je suis en reprise physique. On avance de plus en plus dans le travail spécifique, même si c'est encore très général. C'est vrai que je suis un peu touché par les enchaînements. Mais psychologiquement, c'est nickel. C'est la première fois depuis 2011 que je peux sauter sans aucune douleur. Le sportif de haut niveau veut toujours s'entraîner avec le moins de problèmes physiques, et aujourd'hui j'ai la chance de retrouver ce genre de sensations, de vraiment m'amuser, et d'aimer ce que je fais."
Q: Vous avez été victime d'une fracture au tibia gauche en 2013, peu après votre titre de champion du monde. Comment avez-vous vécu cet enchaînement malheureux ?
R: "Je suis parti aux Championnats du monde avec la fissure, bon je les ai gagnés, mais quelques mois après ça a pété. Je le prends comme une expérience, ça m'a fait grandir et m'a permis de prendre du recul. Ça m'a aussi permis de prendre un bon coup de boost au moral avec les messages de soutien de tous, sur les différentes plateformes. Je remercie tout le monde pour tout ça."
Q: Votre objectif cette saison, ce sont les Mondiaux-2015 de Pékin (22-30 août)?
R: "Bien sûr, cette année il y a les Mondiaux, mais c'est un objectif un peu lointain. Il y a encore pas mal de mois avant d'y être, il faut vraiment franchir étape par étape, mois après mois. Je sais que je suis attendu, mais je dois me concentrer sur moi, en 2013 c'est ça qui a marché, je dois garder le même objectif."
Q: Comment avez-vous traversé votre période de suspension pour manquements répétés à des contrôles antidopage, qui s'achève le 17 mars prochain?
R: "Cette suspension ne m'a pas touché plus que ça, c'est plus l'amalgame qui m'a fait un peu peur. Ça ne change rien pour moi, je sais que je suis super clean, les tests ont toujours été concluants et il n'y a jamais eu de problème avec moi. Je reviens, je fais ce que j'ai à faire. Il y aurait beaucoup à dire là-dessus, je discutais avec un joueur de l'OGC Nice, Didier Digard, qui me disait que c'était lui qui était tiré au sort pour se soumettre aux contrôles antidopage dans son équipe, mais dans l'athlétisme on doit tous s'y soumettre. Maintenant je ne me vois pas venir devant le siège de l'IAAF et dire +on refuse ce système+, ce n'est pas mon style. C'est à nous de nous plier aux règles, c'est comme la loi, qu'on soit d'accord ou pas on doit s'y adapter."
Q: Comment se passe votre programme d'entraînement?
R: "Là-dessus j'ai un peu joué l'énigme, à propos de mon entraîneur Ivan Pedroso . Depuis Cuba (où il est allé s'entraîner cinq semaines en septembre 2014, ndlr), on ne nous a plus vus ensemble, alors certains me demandent si on est toujours ensemble ou pas. Je vous dirai au mois de mars si je suis encore avec lui."
Propos recueillis en conférence de presse.