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Le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) Sebastian Coe a reconnu que l'attribution des Mondiaux-2021 à Eugene (Etats-Unis) n'avait "pas été correcte", assure jeudi dans The Times un responsable de l'athlétisme suédois qui s'est entretenu avec Coe.
"Si je comprends bien Coe, il m'a dit qu'il reconnaissait que la procédure +n'avait pas été correcte+, tout en assurant qu'il n'était pas impliqué, que d'autres l'étaient", déclare ainsi dans le quotidien britannique Bjorn Eriksson, représentant de la candidature de Göteborg, rival d'Eugene, au lendemain d'une discussion qu'il aurait eue avec Lord Coe.
Ancien membre d'Interpol, M. Eriksson est l'ancien président de la Fédération suédoise d'athlétisme et le patron du projet de candidature de Göteborg à l'organisation des Mondiaux-2021.
A la surprise générale, Eugene avait été choisi par le conseil de l'IAAF en avril dernier, sans étude approfondie des candidatures et alors que le vote final aurait dû intervenir en novembre 2016.
"Il doit y avoir une enquête et il est d'accord avec cela parce que si vous voulez nettoyer l'IAAF, vous devez aller au fond des choses. Et je veux savoir si c'est uniquement un problème d'éthique ou un problème d'éthique combiné à quelque chose d'autre", ajoute-t-il.
Sebastian Coe pourrait avoir usé de son influence dans l'attribution des championnats du monde d'athlétisme 2021, rapportait mardi la BBC. Eugene est la ville historique de Nike, or Sebastian Coe est un des ambassadeurs de l'équipementier américain, dont il perçoit 100.000 livres sterling (142.000 euros) à l'année, selon diverses sources.
La BBC affirme avoir eu accès à un courriel de Nike suggérant que Coe a fait du lobbying auprès de son prédécesseur à la tête de l'IAAF, Lamine Diack, pour confier l'organisation des Mondiaux-2021 à cette ville de l'Oregon.
"Une proposition unique de financement nous est parvenue de la ville américaine connue sous le nom de +Tracktown+ et, oui, d'une certaine façon, nous avons contourné la procédure et nous sommes les premiers à l'admettre", aurait ainsi dit Coe à Eriksson, toujours cité par The Times jeudi.
"Mais une présidence et des conseillers avisés ont reconnu que c'était une occasion unique. On devait la saisir car cela ne se reproduirait sûrement pas", aurait-il encore dit.
Dans un communiqué de l'IAAF publié mardi, Coe a insisté sur le fait qu'il n'y avait pas eu de lobbying de sa part: "Non, je n'ai pas fait de lobbying auprès de qui que ce soit".
Depuis sa désignation à la tête de l'IAAF en août, le champion olympique du 1.500 mètres en 1980 et 1984, aujourd'hui âgé de 59 ans, est sous pression pour réhabiliter l'image de son sport confronté aux accusations de dopage et de corruption en Russie tandis que ses liens personnels avec Nike sont critiqués.