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La Russe Ekaterina Poistogova, médaille de bronze sur 800 m aux jeux Olympiques 2012, a estimé lundi que les révélations de l'ARD et du Sunday Times accusant de nombreux athlètes russes de dopage n'était "qu'un tissu de mensonges".
"Je n'ai pas vu le reportage et je n'ai aucune intention de le regarder", a assuré l'athlète de 24 ans, mise en cause par les révélations de la chaîne allemande, à l'agence R-Sport.
"J'ai régulièrement passé des contrôles antidopage et je n'ai aucune intention de faire mes preuves encore une fois", a-t-elle ajouté.
"C'est agaçant parce que, juste avant l'épreuve de la Ligue de Diamant à Stockholm, l'AMA m'a déjà interrogée", a expliqué l'athlète russe.
"J'y suis allée, je me suis expliquée. Je n'ai rien à cacher. Je ne crois pas un mot de ce documentaire, ce n'est qu'un tissu de mensonges", a insisté Ekaterina Poistogova.
Début août, un documentaire sur le dopage, diffusé sur la chaîne publique allemande ARD, avait impliqué l'athlétisme russe, à commencer par de nombreux spécialistes du 800 m, dont la championne olympique, Mariya Savinova , ou encore Poistogova et Anastasia Bazdireva.
"La Russie est l'épicentre mondial des tests sanguins avec plus de 80 pour cent des médailles gagnées par des athlètes suspectés de dopage", précise également une enquête du quotidien britannique Sunday Times publiée dans la foulée.
De son côté, la Fédération russe a expliqué être "extrêmement préoccupée" par ces accusations.
"La Fédération examine de près les preuves du documentaire", a affirmé la Fédération dans un communiqué. "Nous sommes extrêmement préoccupés par ces accusations sur les procédures antidopage dans l'athlétisme, tout comme l'IAAF et l'Assocation européenne."
Vadim Zelichenok, le président intérimaire de la Fédération russe, a balayé ces dernières révélations du revers de la main, assurant qu'il s'agissait "d'un reportage partial, qui ne s'appuie pas sur des faits concrets".
Selon l'analyse d'une base de données de 12.000 échantillons sanguins détenue par l'IAAF, sur 5.000 athlètes testés entre 2001 et 2012, 800 présenteraient des valeurs sanguines "suspectes ou hautement suspectes".
Sur les 146 médaillés mondiaux ou olympiques de 2001 à 2012, du 800 m au marathon, un tiers présenteraient des valeurs suspectes.