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© AFP/Olivier Morin
Mahiedine Mekhissi-Benabbad
(à gauche), lors des séries du 3000 m steeple des Mondiaux, le 12 août 2013 à Moscou
Mahiedine Mekhissi, médaillé de bronze en 2011 à Daegu (Corée du Sud) et double vice-champion olympique, entend une nouvelle fois défier le Kenya dans son domaine réservé du 3000 m steeple, lors de la 6e journée des Mondiaux d'athlétisme, jeudi à Moscou.
Eu égard à l'importance historique de la discipline en ex-URSS, le saut en hauteur masculin vaudra également le déplacement avec le duel annoncé entre l'Ukrainien Bodhan Bondarenko (2,41 m cette saison) et le Russe Ivan Ukhov , champion olympique.
Pour le 3000 m steeple, face aux barrières et à la rivière, placée exceptionnellement à l'extérieur de la piste, ils seront quatre au maillot noir-vert-rouge pour perpétuer la tradition, contre trois Français. Outre Mekhissi, Nouredine Smail et Yoann Kowal , transfuge du 1500 m, se sont également qualifiés lundi pour la finale.
"C'est de bon augure. Maintenant il faut bien récupérer. Et jeudi, ce sera un autre jour", avait lancé Mekhissi à l'issue de sa série victorieuse, lundi matin.
La disposition inhabituelle des obstacles ne semble pas l'indisposer, même "si ça change des repères". "Un tour, c'est pas 400 m. Environ 460 m. On n'a pas le temps de se placer, direct on a une barrière. On ne voit pas les chronos. C'est plutôt une course d'instinct. Et la ligne d'arrivée est plus longue. Ca peut être un avantage pour le finish", explique le Rémois, un sourire en coin.
Scénarios
© AFP/Adrian Dennis
Les Kényans Paul Koech
et Conseslus Kipruto, lors des séries du 3000 m steeple des Mondiaux de Moscou, le 12 août 2013
"Pour moi, les favoris sont les Kenyans, souligne-t-il. Ils vont mener l'allure. Le but, c'est de s'accrocher à eux et d'être prêt quand ça va s'accélérer. Il faut être prêt aux deux scénarios. Courir lentement, courir vite".
Interrogés sur la tactique, l'ancien Ezekiel Kemboi , double tenant du titre et deux fois champion olympique (2004 et 2008), et Conseslus Kipruto (18 ans), l'étoile montante, évoquent une course d'équipe, mais sans conviction.
L'Américain Evan Jaeger se délecte de cette focalisation, persuadé qu'il peut tirer les marrons du feu.
Léonora Guion-Firmin, récente vice-championne d'Europe espoirs, et Johanna Danois viseront, elles, le passage du 1er tour sur 200 m. Déçue par le 100 m (éliminée en demi-finales), Myriam Soumaré croit en la possibilité d'une finale vendredi, comme aux Jeux de Londres (7e).
"Je vais essayer de me servir de mes erreurs. Pour repartir sans regret", a expliqué la Francilienne. Pourtant, les chronos saisonniers laissent peu de chance à la championne d'Europe 2010 du demi-tour de piste.
Les Français regarderont de loin le reste du programme, et notamment la hauteur, Mickaël Hanany ayant manqué la qualification mardi, de peu certes (2,26 m contre les 2,29 m requis).
Tradition
© AFP/Franck Fife
Le Qatari Mutaz Barshim, lors des qualifications de la hauteur des Mondiaux de Moscou, le 13 août 2013
Epreuve de grande tradition dans l'ex-URSS, la hauteur sera relevée par le piment américain Erik Kynard (2,37 m) et l'exotique Qatari Mutaz Barshim (2,40 m).
Le triple saut dames offrira une revanche entre la favorite Ukrainienne Olha Saladuha et sa dauphine des Mondiaux-2011, la Colombienne Caterine Ibarguen.
Les finales dames et messieurs du 400 m haies ponctueront la soirée. En bronze aux Jeux de Londres, la Tchèque Zuzana Hejnova a bien progressé et paraît imbattable.
L'épreuve messieurs est plus ouverte, avec l'énigme du Dominicain Felix Sanchez . Le double champion du monde (2001 et 2003), qui s'est montré capable de gagner un second titre olympique à Londres, espère récupérer en vue de la finale "pour que (son) âge (36 ans, ndlr) ne soit pas un problème".
Enfin, la Suédoise d'origine éthiopienne Abeba Arewa a tous les atouts (résistance et vitesse terminale) pour s'emparer du titre du 1500 m, en clôture de soirée.