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Le hurdler français Pascal Martinot-Lagarde peut "oser se fatiguer" en stage intensif à Montpellier, à trois semaines de son entrée en lice sur 110 m haies aux Mondiaux d'athlétisme à Pékin (22-30 août), a-t-il dit jeudi à l'AFP.
Martinot-Lagarde (13:06. à Eugene cette saison) visitait avec d'autre athlètes français le musée du sport de Louis Nicollin, à Marsillargues (Hérault).
Q: Vous êtes en stage à Montpellier du 2 au 12 août, quel type de préparation y suivez-vous à trois semaines des séries (26 août)?
R: "Comme on a un mois entre la dernière compétition et les Mondiaux, on revient pour un vrai cycle de travail. On peut oser se fatiguer sans crainte d'une mauvaise performance lors d'une compétition éventuelle dans trois jours. Là, la compétition elle est dans longtemps. On repassera sur du léger et de l'explosif pour une montée en puissance du corps. Ces derniers temps on avait des compétitions à la chaîne, quand on revenait à l'entraînement on n'était pas dans le lourd. On affinera à une semaine de la compétition."
Q: Vous travaillez en groupe, sentez-vous déjà l'ambiance équipe de France?
R: "Il y a la meilleure hurdleuse française ( Cindy Billaud ), et moi je suis vice-champion de France, vous avez un peu l'élite des haies actuelles. Le stage est scindé en deux, avec la partie demi-fond (dont Pierre Ambroise Bosse, sur 800m, ndlr). Ne pas être à la maison permet de s'isoler un peu, on forme dans une version réduite le cocon qu'on va avoir dans quelques semaines à Pékin."
Q: L'an dernier vous aviez survolé la saison avant d'échouer aux Championnats d'Europe, sentez-vous la pression?
R: "Non pas spécialement, chaque compétition est nouvelle et je pense que j'ai beaucoup appris de mes erreurs pour me relever aujourd'hui. Les championnats du monde je vais les aborder avec beaucoup d'envie et beaucoup de passion, le stress je l'aurai le jour J. Le stress, il ne faut pas avoir la veille sinon on n'en dort pas, pas de stress à un mois de son championnat! L'an dernier c'était une course ratée, comme il peut y en avoir sur 110 m haies. Avant je faisais des très belles courses, après j'ai repris mes ailes et je me suis envolé très fort. Le risque fait partie de notre épreuve, sans risque les performances n'existent pas, le 110 m haies, c'est une prise de risque constante, il faut plonger dans les haies, ne pas avoir peur de leur rentrer dedans pour créer de la vitesse. Le 110 m haies ça passe ou ça casse, la dernière fois ça a cassé, j'espère que cette fois ça va passer. Je ne connais aucun athlète qui a envier d'être deuxième."
Propos recueillis par Emmanuel BARRANGUET