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Le Kenya a écrasé par sa densité les deux épreuves de demi-fond messieurs (1500 m et 3000 m steeple) de l'étape d'ouverture de la Ligue de diamant d'athlétisme, vendredi à Doha, marquée par 12 meilleures performances mondiales (MPM) de la saison.
De sa foulée sans fin, le triple champion du monde Asbel Kiprop a ainsi dominé le 1500 m (3:32.15) devant trois de ses compatriotes, sous l'oeil averti du Britannique Sebastian Coe , double champion olympique sur la distance (1980/1984) et désormais président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
Un oeil également scrutateur: le Kenya est sous observation spéciale de l'IAAF et de l'Agence mondiale antidopage (AMA) après les révélations de l'automne sur le dopage qui ont notamment conduit la fédération internationale à suspendre jusqu'à nouvel ordre les athlètes russes des compétitions internationales.
Mais c'est encore plus sur 3000 m steeple, l'épreuve qui symbolise tout un pays, que l'affirmation des coureurs des hauts-plateaux a tourné à la démonstration. Seul le Bahreini, d'ailleurs d'origine kényane, John Koech s'est intercalé (4e) au milieu de huit Kényans. Conseslus Kipruto, déjà double vice-champion du monde à seulement 21 ans, s'est imposé avec aisance en 8 min 05 sec 13.
Du demi-fond masculin au sprint, le meeting a affiché ses multiples facettes.
La Néerlandaise Dafne Schippers et l'Américaine Tori Bowie, médaillées d'argent et de bronze sur la distance aux Mondiaux 2015 à Pékin, ont affiché leur forme sur 100 m.
Bowie a pris sa revanche dans un chrono significatif (10.80), record personnel égalé pour devancer la Batave (10.83).
"Je suis tout près de mon record personnel (10.81), mais mon départ a été mauvais", a souligné Schippers, 23 ans. Championne du monde du 200 m à Pékin, Schippers ne s'adonne entièrement au sprint que depuis deux ans, après avoir brillé dans les épreuves combinées.
- Champions en verve -
A l'instar de Kiprop, les champions du monde en titre ont maîtrisé leur sujet. Ainsi le discobole polonais Piotr Malachowski (68,03 m), la Colombienne Caterine Ibarguen (15,04 m au triple saut), invaincue depuis bientôt quatre ans, l?Éthiopienne Almaz Ayana , qui a remporté le 3000 m (8:23.11) et l'Américain Christian Taylor au triple saut (17,23 m).
La Sud-Africaine Caster Semenya , controversée car intersexuée championne du monde 2009 du 800 m, a remporté le double tour de piste (1:58:26).
"Tout chrono en deçà des deux minutes me satisfait. C'est le résultat de beaucoup de travail, encore du travail. En plus j'ai su être patiente après des problèmes de genou", a expliqué Semenya, 25 ans.
A domicile, le roi de la hauteur Mutaz Barshim a terminé seulement septième avec 2,26 m. Déjà en retrait aux Mondiaux en salle (4e), Barshim a changé cette année de tactique. "L'an dernier, j'avais été en forme trop tôt et en juillet j'étais mort (4e aux Mondiaux de Pékin, NDLR). Je dois éviter de refaire la même erreur. Je promets à mes fans que je ne les décevrai pas à Rio", a réagi le longiligne Qatari.
De retour sur le lieu du crime - rupture du talon d?Achille gauche il y a an à Doha - Teddy Tamgho n'a pas été au-delà de la 7e place du triple saut (16,54 m).
"Actuellement, je n'ai pas les réponses physiques. Il me faudra passer par des paliers pour retrouver la forme", a indiqué le champion du monde 2013.
Également au triple saut, Jeanine Assani Issouf a terminé au pied du podium, avec pour consolation un nouveau record personnel (14,26 m), synonyme de minima olympiques.
Et, dans une épreuve dominée par le duo jamaïquain Omar Mc Leod- Hansle Parchment , Dimitri Bascou a terminé 5e du 110 m haies (13.33).