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© AFP/Jeff Pachoud
Le perchiste français Renaud Lavillenie
, champion olympique à Londres lors d'une inauguration d'une salle de sports, le 9 novembre 2012 à Lyon
Renaud Lavillenie a survolé la 2e journée des Championnats de France en salle avec une meilleure performance mondiale à la perche (5,93 m) qui contraste terriblement avec la blessure de l'autre star de l'athlétisme tricolore, Christophe Lemaitre , dimanche à Aubière.
La roue tourne, et si Lemaitre a sans doute encore quelques longueurs d'avance en terme de notoriété, Lavillenie est bien désormais la locomotive de l'athlétisme français sur les tartans.
Champion olympique, champion du monde en salle et d'Europe en plein air en 2012, le perchiste de Clermont empile les trophées au plus haut niveau.
Ce qui change, c'est sa régularité au-dessus des 5,80 m, avec dimanche, son 6e succès en autant de concours cet hiver et une barre à 5,93 m qui le hisse 3 centimètres au-dessus de son principal rival l'Allemand Björn Otto (5,90 m cette saison).
"L'objectif est atteint, les sensations sont bonnes, je réussis à prendre les bonnes perches... je suis en forme !", a lancé Lavillenie, déjà tourné vers Metz, son prochain meeting, et surtout Göteborg (1-3 mars), pour les Championnats d'Europe en salle.
A Metz dimanche prochain, peut-être parviendra-t-il même à franchir les 6 m qui l'ont fui ce week-end pour peu de choses.
"Il m'a manqué la fraîcheur. J'ai senti vraiment la fatigue mais malgré tout mon dernier essai à cette hauteur est pas mal. A force de titiller, ça va sortir", glisse-t-il
Lavillenie a pourtant fait quelques frayeurs à ses supporteurs venus en nombre dans "son" stadium Jean-Pellez, là où il s'entraîne chaque semaine.
Le champion olympique a dû avoir recours à ses trois essais pour passer 5,77 m, alors qu'il avait déjà le titre national en poche, et également à 5,93 m pour améliorer sa MPM, jusqu'alors à 5,92 m le 26 janvier à Rouen.
"Moi je n'ai pas eu peur. On a trois essais, ils sont faits pour être utilisés", a-t-il lâché, sûr de sa force.
© AFP/Thierry Zoccolan
Le Français Christophe Lemaitre
signe des autographes lors des Championnats de France à Aubière, le 16 février 2013
La force, ce n'est pas vraiment ce qui habite Christophe Lemaitre en ce moment. Terrassé par Vicaut sur 60 m samedi (3e), le sprinteur d'Aix-les-Bains n'a même pas pu se redonner du baume au coeur sur 200 m dimanche.
"En fait j'ai commencé à ressentir une douleur au psoas après le 60 m de samedi et ça a fait mal à l'échauffement dimanche. J'ai vu le médecin de la fédération et il m'a dit qu'avec du repos ça passerait sans problème", est venu expliquer Lemaitre, qui met ainsi un terme à une saison hivernale cauchemardesque.
Sur 60 m, mais chez les dames, Myriam Soumaré a conservé sa couronne nationale (7.24), de bonne augure pour Göteborg. La journée a également souri à Mickaël Hanany, vainqueur de la hauteur et qui réalise les minima pour les Euro (2,27 m).
Sur 400 m, Marie Gayot a fait cavalier seul pour un excellent chrono (51.98), alors que Yannick Fonsat , médaillé de bronze sur 400 m en plein air aux Championnats d'Europe d'Helsinki l'an dernier, s'est en revanche blessé.