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Avec le perchiste Renaud Lavillenie , le sauteur en hauteur Mutaz Essa Barshim ou encore les fondeuses éthiopiennes Genzebe Dibaba et Almaz Ayana , l'après-Bolt se dessine samedi au Stade de France, où le meeting Areva de Paris fera la part belle aux richesses variées de l'athlétisme.
L'absence de la star jamaïcaine au meeting de Paris, samedi, 8e étape de la prestigieuse Ligue de diamant d'athlétisme, est tombée comme un cheveu dans la soupe lundi soir. Mais n'a pas pour autant pris au dépourvu les organisateurs.
"Il ne faut pas nier que l'absence de Bolt est une déception. Mais ce meeting n'est pas le concert d'Usain. Ce n'est pas comme si Paul McCartney annulait le sien", lâche Laurent Boquillet, directeur du meeting Areva.
"Nous aurons 17 épreuves et pas que deux champions samedi soir. On a toujours eu des absences, c'est la vie d'un meeting d'avoir des contretemps et des blessures", développe-t-il.
Le fameux effet Bolt, qui se mesurait sur les ventes de billets les saisons précédentes, n'était d'ailleurs pas au rendez-vous cette année, à en croire l'organisateur.
"Clairement, la courbe par rapport à l'année dernière est exactement la même. Pas plus de ventes, pas moins, alors que l'an dernier Bolt avait annoncé son forfait beaucoup plus tôt, au point même qu'il ne figurait pas sur les affiches officielles", analyse Laurent Boquillet.
- "Il n'y a pas plus d'effet Bolt" -
"Aujourd'hui, les spectateurs viennent voir de l'athlétisme, pas Bolt. Tous ceux qui n'aiment pas l'athlé mais qui veulent voir Bolt l'ont déjà vu, donc ils ne vont pas revenir. Il n'y a plus d'effet Bolt en tant que tel. Ce qui n'empêche pas d'être déçu mais ce n'est pas une catastrophe qu'il ne soit pas là. Les gens prennent leur billet quand même", développe-t-il.
Dans ses grandes années, Bolt attirait sur son nom de 6 à 8000 places vendues en plus. "Le seul impact que je ressens est médiatique car il est encore quelqu'un qu'on invite par exemple au 20h des journaux télévisés. Et encore, le fait qu'il ne vienne pas, les médias en parlent quand même".
Le constat est donc clair: "On n'est pas Bolt dépendant, le meeting est plus fort qu' Usain Bolt . On s'est posé des questions il y a quelques années: qu'est-ce qu'on va faire quand Bolt va disparaître ? Or, ça frémit de partout. Bolt va s'en aller tranquillement et l'athlétisme sera toujours là, avec deux trois autres pépites dans d'autres disciplines ou en sprint".
- Lavillenie sur la route de Pékin -
C'est ce qui se passera samedi au Stade de France où 45 à 50.000 personnes sont attendues pour encourager d'autres grands noms de l'athlétisme, à commencer par le Français Renaud Lavillenie .
Sur sa route vers les Mondiaux de Pékin (22-30 août), le recordman du monde de la perche a coché Paris avec gourmandise.
"Je vais enchaîner maintenant cinq compétitions pour trouver le rythme et les repères en vue des championnats. Avec Paris, ça commence tout de suite par quelque chose de fort, je suis confiant mais ce n'est jamais gagné d'avance", assène le Napoléon de la perche.
Franchir 6 m, à Paris devant son public, constituerait "une grosse performance".
Autre star annoncée, le Qatari Mutaz Essa Barshim dont les frêles jambes renferment suffisamment de talent pour faire trembler le vieux record du monde du Cubain Javier Sotomayor (2,45 m en 1993).
Mais l'histoire du meeting pourrait s'écrire grâce à la doublette éthiopienne Genzebe Dibaba et Almaz Ayana .
Habituelles rivales, les deux femmes ont décidé d'unir leurs forces pour partir à l'assaut du record du monde du 5000 m.
Ce serait alors le premier record du monde de l'histoire établi dans le cadre du meeting Areva dont il s'agira de la dernière édition sous cette bannière, le groupe nucléaire cessant sa collaboration avec la fédération française d'athlétisme à la fin de l'année.
L'histoire, c'est justement ce que Bolt a longtemps écrit à lui tout seul. Aux autres de prendre sa place.